Voyager de manière durable en France : 6 bonnes pratiques pour joindre l'utile à l'agréable !

Voyager de manière durable, on le sait, c’est bon pour les territoires, leurs écosystèmes et leurs habitants. Ce qu’on a tendance à oublier, c’est que c’est aussi un avantage pour nous-mêmes, voyageurs ! Visiter des lieux préservés loin de la foule, faire des économies ou s’autoriser à prendre le temps de profiter sont autant de bénéfices du voyage durable. Voici donc 6 bonnes pratiques pour joindre l’utile à l’agréable !

Et pour encore plus d'informations (et d'inspiration) sur le voyage durable, consultez le site officiel de l'Agence Nationale du Tourisme !

1. Préparer son voyage à l’avance

De plus en plus de territoires appliquent des jauges de visites à la haute saison touristique. C’est par exemple le cas de certaines calanques à Marseille, de l’île de Bréhat en Bretagne ou de l’île de Porquerolles dans le Var. Et même quand il n’est pas question de quotas, les pics de fréquentation que connaissent certaines destinations font que les restaurants et les activités affichent complet tout l’été, et que l’on se retrouve bien embêté si on n’a rien réservé ! C’est pourquoi il est important de préparer son séjour à l’avance.

Le plus simple pour s’informer, c’est d’aller directement à la source : le site de l’agence nationale du tourisme (france.fr) et les structures locales d’information et d’accueil touristique, comme les offices de tourisme. Ils peuvent nous renseigner en amont sur les conditions de visite et les services disponibles sur place puis nous donner les bons contacts pour réserver nos activités à l’avance. Ceux qui envisagent des vacances en Normandie peuvent passer directement par ce site internet qui permet de réserver les meilleures Expériences Normandes !

Et si vous pensez que ces précautions ne s’appliquent qu’aux destinations balnéaires, détrompez-vous ! Prévoir des vacances à la montagne ne doit pas nous empêcher d’anticiper notre séjour, surtout si on prévoit de bivouaquer ou de dormir dans des refuges. En Corse, par exemple, les refuges du GR20 sont 2 fois moins chers si on les réserve à l’avance !

2. S’éloigner des sentiers battus

Pendant les vacances, certains sites sont soumis à de fortes fréquentations touristiques, ce qui est à la fois peu optimal pour les territoires en question et désagréable pour les visiteurs. Pour joindre l'utile à l’agréable, éloignons-nous des sentiers battus pour découvrir des pépites cachées, peu fréquentées l’été.

Les passionnés d’Histoire pourront visiter les villages historiques du Morvan quand les amateurs de grands espaces et de sports de plein air se dirigeront vers le Cantal. Ignoré de la plupart des touristes, le Pays de Thiérache, dans l’Aisne, regorge d’églises fortifiées et de jolies maisons éclusières à découvrir. Et pour un bain de culture, direction le Berry !

Même les destinations “à la mode” possèdent des coins plus secrets : les monts du Vaucluse et la Côte Bleue en Provence ou bien La Soule au Pays basque… Pour qu’ils restent cachés et préservés, il vaut mieux éviter de localiser précisément ces lieux sur les réseaux sociaux. En 2019, la WWF a lancé une belle initiative qui consiste à remplacer la localisation des posts par le hashtag #iprotectnature.

3. Voyager hors saison et/ou adapter ses horaires

Une autre solution pour éviter les pics de fréquentation : voyager hors saison. Les stations balnéaires sont pleines en été ? On opte alors pour la montagne, dans les Vosges notamment ! Et à l’inverse, quand les stations de ski affichent complet en hiver, on part sur le bord de mer, admirer par exemple les grandes marées à Saint-Malo.

Pour ne pas se mêler à la foule, on peut également privilégier les visites tôt le matin ou tard le soir, surtout quand on voyage en période de grande affluence. Ceux qui peuvent se le permettre s’autoriseront aussi à allonger leur séjour afin de s’imprégner totalement du territoire visité et de prendre le temps de découvrir des lieux hors des itinéraires touristiques habituels.

4. Adapter ses déplacements

Dans l’idéal, on empruntera des modes de transports respectueux de l’environnement pour rejoindre notre lieu de vacances : train, car, covoiturage… On peut même en combiner plusieurs ! Et pour ça, pas besoin de se creuser la tête, le site de la SNCF propose déjà des trajets en correspondance avec des cars régionaux.

Une fois sur place, on privilégie les transports en commun (bus, métro, tramway) qui permettent de se déplacer facilement à des tarifs très raisonnables. Dans certaines villes, comme Dunkerque, Gap, Niort ou encore Calais, ils sont même totalement gratuits ! Des sites ont également mis en place des navettes touristiques, comme les lignes du Volcan dans le Cantal. Les navettes Lypi, dans les Pyrénées, ont même des guides à bord !

Les meilleurs moyens de se déplacer restent les modes actifs comme la marche ou le vélo. Les grandes villes proposent généralement des services de vélos en libre service mais chaque zone touristique possède au moins une agence de location (à l’heure, à la journée ou plus). Ensuite, à nous la liberté ! De nombreuses véloroutes sillonnent toute la France : il y en a par exemple 6 rien qu'en Normandie, où l'on peut bénéficier d'au moins 10% de réduction dans de nombreux sites touristiques si on voyage en train, en car ou à vélo !

Ceux qui décident de se déplacer en voiture peuvent utiliser les applications Chargemap ou bien Plugshare qui permettent de trouver des bornes de recharge pour véhicules électriques. Enfin, on n’oubliera pas de se renseigner sur la fréquentation des parkings, en privilégiant les parkings relais quand c’est possible.

5. Respecter les sites et leurs habitants

Voyager durablement, c’est évidemment prendre soin de l’écosystème local, on veille donc à ne pas laisser de déchets derrière nous, surtout des mégots qui peuvent provoquer des incendies ! On fait aussi l’effort de ne pas cueillir de plantes (ni même ramasser de cailloux), de ne pas se baigner dans les lacs de montagne, de ne pas nourrir les animaux sauvages et d'utiliser une crème solaire biodégradable. Dans tous les cas, on ne s’éloigne pas des sentiers balisés et on respecte la signalisation.

Voyager durablement, c’est aussi essayer d’appliquer les usages des habitants de notre lieu de vacances. Ces derniers sont généralement heureux d’échanger avec les touristes, mais tâchons toujours de respecter leur intimité et leurs pratiques. En montagne, par exemple, on referme bien les barrières par lesquelles on passe et on contourne les troupeaux que l’on croise : les éleveurs vous en seront reconnaissants !

Et pour ramener des souvenirs authentiques ou de délicieuses spécialités culinaires, rien de mieux que d’aller à la rencontre des artisans ! En plus d’acheter des produits de qualité, on favorise l’emploi et développe l’économie locale : gagnant-gagnant !

6. Être acteur pour la qualité des sites visités

Quand on apprécie un territoire, on a envie qu’il reste sain, accessible et sécurisé. On n’hésitera pas à sensibiliser nos proches, ainsi que les touristes que l’on rencontre, aux bonnes pratiques d’un voyage durable. Le site internet Suricate permet de signaler en direct un aménagement défectueux ou un incident sur un site naturel. Bien sûr, en cas de problème nécessitant une intervention rapide des services des secours ou des autorités, il faut utiliser les numéros d’urgence habituels (15, 17, 18, 112).

Pour en apprendre plus à ce sujet, vous pouvez visionner cette vidéo de Jamy et d'Evan de Bretagne !