Ainsi doit-on à Schiaparelli la plus belle tombe jamais découverte, celle de la reine Néfertari, et à Howard Carter, en 1922, celle de Toutankhamon et son fameux masque funéraire, une des merveilles en ce bas-monde.
D’une certaine manière, les archéologues du siècle dernier et de la fin du siècle précédent ont fait l’Egypte telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ernesto Schiaparelli et Howard Carter font partie de ces égyptologues courageux et inspirés qui, sous des chaleurs presque inhumaines, ont fait preuve de ténacité et d’une imagination sans limite pour sortir de terre des vestiges qu’on croyait alors être pure invention.
Les merveilles découvertes dans le fameux tombeau
Et bien entendu le sarcophage du pharaon en quartzite rouge contenant le cercueil du roi divin muni de son extraordinaire masque funéraire fait d’or et d’émaux, 35 maquettes de bateaux et une statue d’Anubis. Il y avait assez d‘or dans le caveau pour permettre au pharaon de vivre ici pendant des siècles.
En réalité, cette découverte a eu la chance d'être la première du tombeau. Par conséquent, il n’avait probablement jamais été pillé et fut donc ouvert plein comme un œuf, rempli de trésors et de vestiges impensés. On y découvrit entre autres des bijoux, des joyaux et pierres précieuses à la pelle, des fétiches funéraires hors pair, un trône doré à l’or, un reliquaire recouvert d'or et surmonté d'une corniche de cobras sacrés, un poignard à manche doré, des pièces de char démonté et des lits en forme d'animaux.
La maison d'Howard Carter
Howard Carter était un passionné. Il vécut en Egypte la majeure partie de sa vie, de sa majorité dans les années 1890 à la découverte du fameux tombeau en 1922. Il y reviendra souvent pour y effectuer des restaurations et un inventaire complet de sa découverte. Celle-ci eut un tel retentissement à l’échelle de la planète que Carter devint une sorte de héros en même temps que l’archétype de l’archéologue à la fois audacieux, inspiré et passionné.
L’appareil photo de Harry Burton, le photographe qui a suivi Carter dans la découverte du tombeau et qui photographia tous les objets trouvés pour inventaire y est également, à l’entrée de la chambre noire (laboratoire photo). On y verra de nombreuses photos narrant l’avant et l’après découverte.
Dehors, un coin café a été installé pour boire un thé à la menthe ou un café à la turque. Il n’est pas toujours ouvert.
Infos pratiques
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La maison de Carter se trouve sur la route de Louxor, celle que vous emprunterez pour visiter la Vallée des Rois, le temple de la Reine Hatchepsout, la Vallée des Reines et le Ramesseum. Elle se trouve juste avant le carrefour menant à ces 3 sites, quand vous arriverez du Nil.
En l’occurrence, il s’agissait originellement d’une sorte de camp de base bien équipé où il travaillait. Il s’y retrouvait aussi avec des ouvriers ou d’autres collaborateurs pour planifier les fouilles. Carter n’habitait pas là à proprement parler, il avait une maison bourgeoise flanquée sur la colline où il faisait un peu plus frais. Mais c’est ici que vous visiterez la reconstitution de la salle funéraire du tombeau où il dénicha tous ces trésors.
Evidemment, la maison pourvue de 6 pièces, 3 patios, 2 halls et d’un vestibule aveugle ayant servi de laboratoire photographique se visite également. En fait, pendant longtemps, le bruit a couru que cette maison un peu mythique devait se transformer en musée après la mort de Carter, mais cette louable intention ne fut réalisée que bien plus tard, dans les années 2000.
Après sa restauration (la maison avait été malheureusement laissée à l’abandon dans un sale état), on y intégra le mobilier qui avait appartenu à Carter, ainsi que des livres et ses ustensiles de cuisine, mais aussi ses documents de travail, un plan du tombeau, des notes et des courriers divers, et des photographies de Carter prises à l’époque. En 2009, la maison-musée fut enfin inaugurée et l’artéfact du tombeau mythique de Toutankhamon révélé au public.
Son coin bureau est emprunt de cette atmosphère désuète propre à cette époque révolue depuis un siècle maintenant. On y découvre, sur le meuble lui-même, un lampe de bureau avec un abat-jour en verre teinté en vert, son encrier et des courriers d‘époque glissés sous le sous-verre plaqué à la surface du meuble. A gauche, un calendrier mural à la date du 22 décembre, jour où le mécène de Carter reçut son mot l’informant de sa formidable découverte, et une radio TSF en bois vernis. Puis une machine à écrire portative et un ventilateur électrique, à la pointe de la technologie de l’époque. Et aussi cannes et chapeaux.
Villa Kaslan Apartments
Hôtel à petits prix, avec piscine, sur la rive ouest de Louxor.Le facsimile de la tombe
Lascaux a son Lascaux II, la tombe de Toutankhamon a sa tombe de Toutankhamon II. Derrière la maison d’Howard Carter baptisée Castle Carter, à l’entrée de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines, se trouve la reconstitution à l’identique du fameux tombeau du pharaon. S’il ne fallait pas y accéder par cette propriété, vous seriez sûrement bien incapable de dire que vous n’êtes pas dans le tombeau original.
Bien entendu, ce n’est pas tout le tombeau qui est reproduit ici, avec son escalier d’accès longtemps dissimulé et son corridor. Mais vous pourrez quand même visiter ses chambre funéraire et chambre du trésor, après avoir emprunté l’antichambre, cet incontournable passage propre aux sépultures de cette dynastie. De là, Carter découvrit le tombeau et ses richesses après avoir fait un petit trou dans le mur le séparant de la salle du sarcophage.
Une fois dans cette salle vous découvrirez le facsimile du tombeau et les peintures murales telles que les a découvertes Howard Carter il y a un siècle. Sur le mur ouest, 12 babouins de profil peints dans une grille où ils expriment tous une phrase différente. Puis, sur le mur latéral, des divinités semblent en grande discussion. Anubis et sa tête de chacal, tient un ankh, tandis que, en face, Toutankhamon est représenté coiffé de la couronne Ourerèt, sa barbe postiche est longue et recourbée à son extrémité.