Si dans cette région la météo laisse rarement le choix, le soleil brille presque toute l'année, pour le reste, il faut être difficile pour ne pas trouver son bonheur en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Avec des sites préservés où règne la nature, comme les parcs nationaux des Écrins et du Mercantour ou les Gorges du Verdon, le nord de la région est à la fois prisé l'hiver pour ses stations de ski, comme Serre-Chevalier, mais aussi l'été pour les nombreuses randonnées et activités sportives de plein air.
Si sac à dos, gourde et marche à pied ne sont en aucun cas pour vous synonymes de vacances, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur dévoile alors sa côte et ses grands noms qui fleurent bon l'été.
Nice " La Bella ", Cannes " Perle de la Côte d'Azur ", Antibes " La Phocéenne "... autant de noms qui évoquent les virées en décapotable, foulard au vent sur les routes sinueuses de la côte ensoleillée.
Dans ce décor, les scènes de films succèdent aux couleurs des peintres (Cézanne, Van Gogh), qui découvrirent une nouvelle palette face à la lumière azuréenne, et elles nous reviennent en mémoire à l'approche de la cité phocéenne. Sitôt la Canebière en vue, et ce sont les dialogues de Pagnol qui ressurgissent à l'esprit, l'odeur de la bouillabaisse et du pastis...
Palais des Papes, Notre-Dame de la Garde, arènes d'Arles, ces monuments, symboles connus de la région, ne représentent qu'une partie des édifices historiques. Ils s'élèvent comme autant de repères chronologiques mettant en évidence les diverses influences qui ont marqué la région.
De la nature sauvage de la Camargue à l'effervescence du Festival d'Avignon en passant par les sunlights du Festival de Cannes ou le coucher de soleil sur les îles de Lérins, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur est une terre pleine de lumière qui sent bon la lavande, l'olivier et la garrigue.
Le mot provençal " bouiabaisso " vient de " bouille ", qui désigne le poisson, et " abaisso ", qui désigne le fait d'ôter quelque chose du feu. Il existe autant de recettes de bouillabaisse que de cuisiniers, et le choix des ingrédients peut faire l'objet de discussions assez animées.
Néanmoins, la préparation de base reste toujours la même : une soupe de poisson accompagnée de croûtons de pain frottés à l'ail, avec une sauce pimentée au safran (appelée " rouille ", certainement parce que sa couleur évoque celle de la rouille) et des morceaux de poisson.
Voici les ingrédients pour la soupe de poisson : poissons de roche (girelle, serran, gobie), queues de congre, murène, crabe et cigale de mer. La sauce qui accompagne la soupe, la " rouille ", se monte comme la mayonnaise, avec de l'ail, du piment de Cayenne, le corail des oursins, de la mie de pain et de l'huile d'olive. Dans la soupe, on trouve des croûtons de pain tartinés de " rouille " et les poissons de roche (rascasse, vive, congre en tranches, rouget et saint-pierre). Quelle que soit la recette de la bouillabaisse, on n'y trouvera jamais de langouste, de loup ou de dorade ; en revanche on peut y trouver des pommes de terre. Attention : certains restaurants, plus désireux de remplir leur portefeuille que d'enchanter les papilles de leurs clients, proposent une bouillabaisse à prix modique (moins de 10 euros), mais qui n'a de ce plat typique que le nom. Même si un prix élevé ne suffit pas à garantir la qualité, il faut savoir qu'une bonne bouillabaisse pour deux personnes coûte en moyenne presque 70 euros. Pour être sûr de déguster au mieux cette recette, demandez aux pêcheurs quels sont les restaurants avec lesquels ils travaillent.
L'huile, le poisson, les vins Symphonie de couleurs, d'odeurs et de saveurs, la cuisine provençale mérite à elle seule le voyage. Légumes variés, olives et huile, condiments, herbes et anchois sont les notes prédominantes de cette cuisine. Elles composent, entre autres, la ratatouille, la tapenade, la rouille, l'aïoli (sorte de sauce à base d'ail), la soupe au pistou, la salade niçoise... Les spécialités à base de viande et de charcuterie (côtelettes d'agneau ou lapin à la provençale, farcis), sans oublier les plats à base de poisson (bouillabaisse, bourride), sont devenues les étapes culinaires incontournables pour bien apprécier l'art de vivre en Provence. Côté dessert, la région est également bien lotie : miel et confiture de montagne, calissons d'Aix, berlingots de Carpentras (confiserie), fruits confits d'Apt, " câlins " et gâteaux de Saint-Tropez. Quant aux pastis (liqueurs à l'anis) et aux vins d'appellation (Châteauneuf-du-Pape, Côtes-de-Provence, Rasteau, Bandol), ils sont à consommer avec modération...
Le melon de Cavaillon
L'histoire entre Cavaillon et le melon remonte au XVème siècle. L'espèce la plus ancienne est le melon " brodé ", de forme légèrement ovale, avec une peau plutôt verte et recouverte de " broderies " anarchiques ! C'est vers 1495 que le type " cantaloup ", ainsi nommé car il était à l'origine cultivé à Cantalupo (un lieu de villégiature des papes, aux alentours de Rome) vient s'établir à Cavaillon, alors terre pontificale. Sa culture s'y développe rapidement et perdurera jusqu'au XXème siècle. Tout comme l'artichaut et les pêches, le melon fut considéré comme un fruit rare jusqu'à la fin du XVIIIème. Sa culture exigeait des soins particuliers, une terre qui lui était entièrement dédiée, une surveillance attentive et de multiples précautions. En 1882, le melon commence à être exporté, et la superficie qui lui est consacrée représente à l'époque un cinquième des cultures maraîchères. L'année 1825 voit naître la culture d'une nouvelle espèce de melon, à peau lisse. Cette nouvelle espèce est celle que l'on connaît aujourd'hui et qui fait la renommée de Cavaillon. Très vite, cette renommée arriva jusqu'à Paris : Alexandre Dumas lui-même, répondit - non sans humour et opportunisme - à la bibliothèque de Cavaillon qui lui avait demandé quelques-unes de ses œuvres pour enrichir son fonds, qu'il accepterait en échange d'une rente viagère de 12 melons par an (laquelle lui fut naturellement accordée).
Depuis 1988, une confrérie des Chevaliers de l'Ordre du Melon de Cavaillon s'occupe de promouvoir ce fruit et de le célébrer.
Le melon peut être préparé de multiples façons, ce qui permet aux cuisiniers de laisser s'exprimer leur créativité afin d'inventer de nouvelles saveurs. On retrouve le melon dans la pâtisserie, le chocolat, la glace, le sorbet, les gâteaux, le pain et la pâte d'amande. Il se marie également très bien avec l'alcool, le vin et certains apéritifs. Les recettes à base de melon donnent l'eau à la bouche : sorbet de melon de Cavaillon aux calissons (sorte de petits biscuits), soupe de melon épicée au basilic, salade de melon confit et jambon cru...
La cuisine dauphinoise Dans les Hautes-Alpes, la cuisine dauphinoise saura chatouiller vos papilles avec une gamme d'ingrédients finalement assez limitée : gratin dauphinois (gratin de pommes de terre coupées en lamelles et cuites avec du lait et de la crème fraîche), la tarte du Champsaur (avec la confiture locale), les raviolis (typiques de la montagne), les rissoles (sortes de raviolis farcis au chou, pomme de terre et autres condiments)... On trouve peu de vins, mais en revanche de nombreuses liqueurs locales à base de plantes de montagne : génépi, myrtilles, etc.
L'attrait touristique principal de cette région, c'est son bord de mer.
La Côte d'Azur accueille des milliers de touristes, chaque été, attirés par les plages qui bordent la Méditerranée. La conséquence d'un tel engouement est une sur-fréquentation qui se traduit par des hôtels et plages bondées, où le moindre centimètre carré de sable fait l'objet d'une lutte de territoire, et où chaque kilomètres en voiture pour accéder aux sites convoités s'étiole en longues heures de sauna automobile subit.
Si les après-midi passés à lézarder sur le sable chaud ne sont pas l'objectif ultime de vos vacances, il ne faut pas hésiter à s'enfoncer à l'intérieur des terres. L'arrière-pays offre de magnifiques paysages et découvertes permettant d'échapper l'espace de quelques heures à la foule du bord de mer. Une facette plus authentique et moins touristique se livre alors aux vacanciers plus friands de rencontrer les producteurs d'huile d'olive (par exemple) que les étaleurs d'huile solaire.
En revanche, méfiance ce qui paraît authentique n'est pas toujours des plus éthiques. Il n'est pas rare de rencontrer sur les marchés des producteurs (qui n'en n'ont que le nom) malhonnêtes qui, l'été venu, n'hésitent pas à vendre aux touristes des produits prétendument artisanaux, du terroir ou de Provence et dont la provenance n'a rien de régionale.
Evidemment, l'attrait de la côte est indéniable, tout comme l'envie de profiter des journées à la plage. En période de congés estivales, il est impossible d'échapper à l'affluence touristique, toutefois, pour jouir plus sereinement des joies de la baignade dans la Grande Bleue, il est conseillé de choisir les heures matinales et de fin de journée pour étaler sa serviette. Les plages sont alors moins fréquentées et le soleil moins agressif pour la peau.
Destination très prisée l'été, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ne désemplit pas l'hiver venu.
Nombreux sont les amoureux des sports d'hiver à se rendre sur les pistes enneigées des stations des Alpes du sud. Il faut savoir, tout de même, que les pistes alpines sont très appréciées par les adeptes des disciplines les plus sportives de ce loisir (ski alpin, ski de vitesse, snowboard...). Les skieurs père-peinards ou à la recherche de stations exclusivement familiales poseront leurs skis sur des pistes réputées moins dynamiques.