Lille est l'une des villes principales du Nord-Pas-de-Calais, aux côtés de Roubaix, Villeneuve d'Ascq et Tourcoing. Vous y trouverez la convivialité des gens du nord, les vestiges de l'histoire de la ville et sa modernité représenté par le quartier Euralille. Le design futuriste de ce nouveau quartier d'affaires est devenu l'emblème de la transformation de l'ancienne ville industrielle en métropole tertiaire. Le verre est omniprésent, et associé à d'autres matériaux bruts, comme le béton et l'acier. Le muséum d'histoire naturelle de Lille, le musée des canonniers, l'Hôtel de ville et son Beffroi... Tout est à voir !
Lille est une ville dynamique. Pour preuve, de nombreux événements comme Lille 3000 ou la Braderie de Lille s'organisent chaque année, participez-y et mêlez-vous à la foule en devenant un vrai Lillois. Car s'il y a une chose caractéristique du Nord, c'est bien les braderies. C'est lors du premier week-end de septembre que la plus grande braderie aux puces d'Europe se tient pour le plus grand bonheur des lillois. Avec près de 2 millions de visiteurs, la braderie attire de par ses brocantes haut de gamme et ses antiquités. Amateurs de style anglais : rendez-vous rue des Arts et rue Léon-Trulin. Vous trouverez à coup sûr votre bonheur. Des dizaines de kilomètres de trottoirs et de pelouses métamorphosés en un marché gigantesque pour l'occasion. La Capitale des Flandres a réussi à se moderniser en adoptant des lignes innovatrices et une marque contemporaine sans pour autant renoncer à son passé, celle-là même qui fait de cette ville une perle historique. Alors, bienvenue chez les Ch'tis !
Lille en segway : organisées par la ville de Lille en partenariat avec Transpole, les balades en segway (un engin au design futuriste, constitué d'une sorte de pupitre motorisé à deux roues et d'un guidon, sur lequel on se tient debout, tel un conférencier monté sur roulettes !) sont un moyen à la fois amusant, écologique et peu fatiguant d'arpenter les rues de Lille.
Cet engin original et silencieux, se présente comme un véhicule souple et facile d'utilisation qui vous permettra de circuler de façon ludique à la découverte de Lille et de son étonnante architecture éclectique.
Les balades ont lieu tous les samedis (du 01/04/2006 au 16/12/2006, sauf le 02/09) et durent environ deux heures.
Tarifs : 20 euros par personne ; formule découverte à deux : 30 euros.
Il est impératif de s'inscrire préalablement auprès de l'office du tourisme et de prévoir une caution et une pièce d'identité pour la location du véhicule.
Informations et réservation : 0891 56 2004.
Les prés du Hem: initialement, il y a 30 ans, créé pour servir de réserve d'eau, les Prés du Hem sont, à présent, devenus un vrai trou de verdure.
C'est le lieu idéal pour découvrir la nature à travers quatre axes : l'eau, les oiseaux, les navigateurs et les marais.
La maison de l'eau permet de découvrir l'élément vital de la planète en étudiant son cycle (des nuages à la maison puis son rejet), de manière active, en participant à des expériences sur le terrain.
Réserve d'eau, à leur naissance, les Prés du Hem accueillent plus de 200espèces d'oiseaux qui viennent se reposer, s'alimenter ou pondre.
Mettez-vous dans la peau d'un ornithologue et partez, le calepin à la main, les jumelles vissées aux yeux, sur les pas d'un guide, à la découverte de cette avifaune et de cette flore magnifique.
La ferme des grands navigateurs, vous propose, elle, de partir sur les pas, non plus d'un guide mais sur ceux des célèbres explorateurs que sont Vasco de Gama, Cortez, Christophe Colomb et Marco Polo. Vous aurez aussi l'occasion de découvrir les origines du dindon, des rats, des faisans et des...chats !
Le marais des contrebandiers vous immerge dans le monde des fraudeurs, faisant commerce du tabac et du chocolat mais permet, aussi, de mieux connaître le marais et son paysage.
Et pour passer de la théorie à la pratique, les Prés du Hem dispose de la première école de voile sur plan d'eau intérieur en France. Des cours particuliers et des stages de planche à voile, catamaran ou dériveur sont proposés ainsi qu'une croisière à bord de l'Armentières 2000.
5-7, avenue Marc Sanguier B.P.1 59280 Armentières 03-20-44-04-60.
Parc zoologique de Lille: le parc zoologique de Lille est implanté dans le bois de la citadelle, le poumon vert lillois.
Parmi les 100 espèces différente, pour un total de plus de 300 animaux, ce sont le rhinocéros blanc et les panthères des neiges qui sont les principales attractions.
Mais le parc ne se réduit, surtout, pas à ces deux espèces et présente les autres animaux à travers des zones thématiques.
Ainsi, le pavillon tropical abrite t'il des Tamarins, des ouistitis, des petits primates d'Amérique de Sud mais aussi des boas, des tortues, des pythons et des iguanes.
Les volières voient évoluer de multiples oiseaux multicolores et des lémuriens, pour la plus grande joie des enfants.
Une joie qui ne retombera certainement pas face aux Iles aux singes, où gibbons à mains blanches, siamangs et capucins sont visibles en plein air.
Tout aussi spectaculaire, le pavillon d'Amérique du Sud s'enorgueillit de nombreuses naissances, parmi les tapirs terrestres, les alpagas ou autres Bernaches.
Avenue Mayhias Delorel 59000 Lille 03-28-52-07-00.
Le musée d'Histoire Naturelle de Lille : initialement constituée d'échantillons paléontologiques, minéralogiques et zoologiques, le musée d'histoire naturelle présente une collection riche de 11 0000 spécimens zoologiques et d'une dizaine de milliers d'échantillons paléontologiques et minéraux, certains sont d'ailleurs uniques au monde.
La visite permet de découvrir 1 500 mammifères, 15 000 oiseaux régionaux et exotiques, environ 1 000 reptiles, batraciens et poissons, 5 000 coquilles de mollusques.
Sur les 10 0000 insectes et arachnides présentés, certains sont vivants, contrairement au grand pingouin, au loup marsupial, au pic à bec d'ivoire ou au pigeon d'Amérique du Nord qui eux aussi sont présentés mais en tant qu'espèces disparues.
Avec la collection géologique, ce sont des témoignages de paysages disparus du Nord-Pas-de-Calais, forêts houillères ou mer de corail (-400 millions d'années), qui ressurgissent sous nos yeux.
Le musée d'Histoire Naturelle de Lille : 19, rue de Bruxelles 59000 Lille. Tél. : 03 28 55 30 80.
Le musée Matisse: avant de s'installer à Paris puis de finir sa vie à Nice, Matisse vécut dans la campagne verdoyante au Cateau, où il est né en 1869.
Attaché à sa ville natale, Henri Matisse créa, lui-même, il y a plus de cinquante ans, ce musée dans le Palais Fénelon, qui fut le palais des évêques du Hainaut Cambrésis.
Aujourd'hui, il retrace la vie et le travail de l'artiste, qui ne furent consacrés qu'à la création picturale. Ainsi, c'est plus de 170 œuvres de Matisse qui sont présentées au centre de cette espace qui est, depuis 2002, rénové et réorganisé, afin de mettre les œuvres en valeur.
Ces œuvres proviennent, essentiellement, d'un don, que fit Henri Matisse lui-même à sa ville natale, de peintures, de dessins, de croquis et de sculptures, augmenté, peu à peu, d'œuvres provenant de la famille, du fond du patrimoine et d'une donation d'Herbin (maître de l'abstraction géométrique).
Un circuit touristique " sur les pas de Matisse " a été créé pour découvrir les différents lieux de la région, dans le Nord et l'Aisne (le Cateau-Cambrésis, Bohain, Saint Quentin,...), qui virent passés l'enfance et l'adolescence d'Henri Matisse.
Musée Matisse : Palais Fénelon 59360 Le Cateau-Cambrésis 03-27-84-64-50.
Le Palais des Beaux-Arts de Lille: entre 1991 et 1997, le bâtiment, datant de la fin du 19e siècle, fut rénové afin d'offrir un écrin digne des collections qu'il présente aux visiteurs.
Réparties sur 22000 m2, les oeuvres sont regroupées par écoles : flamande, hollandaise, espagnole, italienne et française.
Deux collections s'illustrent particulièrement dans ce panorama pictural, couvrant du 16e au 20e siècle : la collection flamande, avec entres autres Rubens, et la collection française du 19e siècle où s'illustrent David, Delacroix, Géricault, Corot et Courbet.
Cette collection de 2000 toiles est mondialement connue et bon nombre de spécialistes ou d'historiens de l'art viennent la consulter, ou étudier les 4000 feuilles contenues par le Cabinet de dessin. Parmi ces 4000 feuilles se trouvent 30 dessins de Raphaël, et 200 à 300 dessins italiens du 16e siècle.
L'autre particularité de ce musée est de détenir quelques oeuvres ayant marqué l'histoire de la peinture : le Bélisaire de David, le premier tableau néo-classique (présenté au Salon de 1781) ; L'Après-dîner à Ornans de Courbet (salon de 1849) qui est un tableau réaliste à contre-courant du mouvement romantique en vogue à cette période ; le Sommeil de Puvis de Chavannes (Salon de 1867) annonçant déjà la future période bleue de Picasso.
Outre les collections permanentes, le musée est très actif et propose de nombreuses expositions temporaires (Goya, Berthe Morisot ou Rubens) qui contribuent fortement à sa renommée internationale.
Palais des Beaux-Arts: place de la République 59000 Lille 03-20-06-78-00.
Le musée de l'Hospice Comtesse de Lille: fondé en 1237 par Jeanne de Constantinople, cet édifice constitue l'un des derniers témoignages de l'époque des comtes de Flandres.
C'est au sein d'un cadre magnifique, où se succèdent de monumentales bâtiments, témoignant de l'architecture lilloise du 15e au 18e siècle, que se trouve le musée de l'Hospice de la Comtesse.
Hôpital dès l'origine, il est reconverti à la Révolution en Hospice, puis en orphelinat.
Le musée abrite de grands espaces où sont réunies des pièces de collections qui s'attachent à reproduire la vie des Augustins, qui s'occupaient de l'hôpital aux 17e et 18e siècles.
On y trouve, ainsi, des objets relatant le quotidien et l'histoire de la société lilloise de l'Ancien Régime et de la Révolution Française.
Ouvert tous les jours sauf le mardi. Le lundi de 14h à 18h, du mercredi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 18h.
Musée de l'Hospice Comtesse 32, rue de la Monnaie 59800 Lille 03-28-36-84-00.
La Vieille Bourse: c'est au 17e siècle que, sous l'impulsion de marchands et de courtiers de la ville, qui voulaient se retrouver et faire des réunions sans que ça se sache, que les magistrats de Lille et le souverain, persuadés par ces derniers, décidèrent d'ériger une bourse, identique à celle d'Anvers.
En Mars 1652, les travaux débutent sous la charge de l'architecte municipal Julien Destré. Ils se termineront en Octobre 1653. En 1921, grâce à son classement au monument historique, la Vieille Bourse bénéficie de quelques rénovations. Celles-ci se poursuivent, en 1989, avec la réfection des façades intérieures et extérieures, de la cour et des galeries, entreprise par l'association Mécénat de la Vieille Bourse.
De nos jours, cette politique de mise en valeur et de sauvegarde a perduré. La dernière restauration est récente, et la Vieille Bourse, joyau de l'architecture flamande du 17e siècle, est, à présent constituée de 24 maisons qui entourent le cloître, et qui sont toutes identiques, avec des façades richement ornées.
Cet édifice, qui fait entièrement parti du paysage de la vie des calaisiens, est au quotidien, un lieu où se retrouvent joueurs d'échec, fleuristes et bouquinistes, et accueille ponctuellement, diverses manifestations, et notamment tous les printemps, le célèbre festival du Printemps de la Vieille Bourse, qui a vu le jour en 1995.
La citadelle de Lille: baptisée, par Vauban lui-même, la " Reine des Citadelles ", la citadelle de Lille est le premier ouvrage de l'architecte militaire.
La première pierre de son édification fut posée le 17 juin 1668. Le 15 octobre 1670, elle était capable de soutenir un siège. Bien que ce fut la première d'une longue série, cette citadelle, que Vauban voyait comme la plus accomplie, est une merveille de l'art de la défense militaire.
Représentant dans son ensemble une étoile à cinq branches, elle se trouve à l'endroit le plus marécageux et le plus bas de Lille.
A chaque branche de cette étoile, un bastion a été construit en association avec les larges et profonds fossés, qui font de cette citadelle presque une île.
L'assemblage de ces structures défensives (fossés, bastions et remparts) font de cet édifice un monstre défensif, placé au centre d'un système complexe d'inondations.
Louis XIV, lui-même, vint admirer, avec toute sa cour, cet ouvrage. Le nom des portes et des bastions en ont gardé la trace : la porte par laquelle on pénètre dans la citadelle se nomme la Porte Royale, mais il y a aussi la Porte du Dauphin, de Turenne, d'Anjou, de la Reine et, bien sûr, du Roi.
A l'image de ce cortège royal, nombreux sont les visiteurs qui viennent, de nos jours, goûter aux charmes de la citadelle, placée dans un écrin de verdure où l'on trouve, aussi, le bois de Boulogne, le jardin Vauban et le parc zoologique.
Notre Dame de la Treille: fruit de l'imagination et des années de travail sur l'architecture médiévale de Viollet le Duc, la cathédrale Notre Dame de Treille devait être une cathédrale gothique idéale.
Théoricien de l'architecture gothique, Viollet le Duc a conçu son projet comme une réflexion aux multiples sujets : histoire de l'homme et de sa culture, la matière et le spirituel, les ressources et la technologie à la fin du moyen-âge et aujourd'hui.
Cependant, cette vision globale subira de nombreuses modifications au fil du temps et restera un projet en grande partie inachevé. Ainsi, la façade ouest, conçue initialement avec une rosace et deux grandes tours, ne verra jamais le jour.
La construction de la cathédrale a débuté en 1860 et ce n'est qu'en 1990 que la décision de la terminer, en finalisant la façade ouest, restée sous l'état d'ouvrage provisoire, sera prise.
C'est à l'artiste Ladislas Kijno, que revint la tache de concevoir une façade qui soit en accord avec le projet de cathédrale idéale de Viollet, et avec le travail des époques successives.
On peut alors admirer, de nos jours, une composition architecturale associant un matériau fondamental, la pierre, et les nouvelles technologies. Le résultat est magnifique.
La façade de pierre, grise et sobre, est séparée, en son centre, par un portail, semblable à un voile qui s'élève vers le ciel. Il est soutenu par une structure métallique dont les lignes soutiennent une rosace moderne, qui se font admirablement avec l'ensemble.
Ville festive et accueillante, il ne faut oublier de s'immerger dans la vie des Lillois et quoi de mieux que les endroits conviviaux comme les bars ou les restaurants pour lier connaissances.
Le Sébastopol : le Sébastopol : Jean-Luc Germond y orchestre ses plats avec brio. Persillé de turbot aux herbes ou raie rôtie au four et son jus de viande, crème de concombre et feuilleté de fruits rouges font chanter les papilles.
1, place de Sébastopol 59000 Lille Tél. : + 33 (0) 3 20 57 05 05Fax : + 33 (0) 3 20 40 11 31
Le Network Café : ce bar-discothèque accueille toute la jeunesse branchée de Lille. Demi à 4 euros, cocktail à 7 euros.
15, rue du Faisan 59800 Lille Tél. : + 33 (0) 3 20 40 04 91
Le T'Rijsel : parmi les restaurants lillois, le T'Rijsel, installé dans un décor d'estaminet rustique rue de Gand vous propose un florilège de spécialités flamandes pour un prix très abordable.
T'Rijsel, rue de Gand.
L'Huitrière : temple de la gastronomie Lilloise, L'Huitrière, situé 3, rue des Chats-Bossus vous étonnera avec sa cuisine à base de poissons et fruits de mer, malgré des prix assez élevés.
L'Huitrière, 3, rue des Chats-Bossus.
L'Illustration: l'Illustration (18, rue Royale) est un petit bar convivial qui accueille une clientèle essentiellement estudiantine et artistique dans un cadre de début du siècle.
L'Illustration, 18, rue Royale.
L'Irlandais: à l'Irlandais (160 rue de Solferino), vous baignerez dans une ambiance chaleureuse à l'accent celtique.
L'Irlandais, 160 rue de Solferino.
Le Bastringue: que dire de ce café, sinon qu'il est parfaitement typique des cafés du Nord : la Jenlain (la bière de la région) coule à flot, on vogue sur une rivière de Sebourg (l'autre bière célèbre de la brasserie Duyck, à Jenlain) et le patron est aussi gentil que les serveuses sont agréables.
Le Bastringue: 168, rue Solferino Lille 03-20-57-60-22.
Le Bistrot: voici une discothèque pour ceux qui ne supporte plus les discothèques !
Ici point de tubes bruyants à la mode, qui laissent un arrière goût de marteau-piqueur, le D'J entraîne les clients sur des tubes des Stones, de U2, de Bob Marley ou de Dutronc.
Et quand, le ventre creusé par la danse, vous voulez manger un petit morceau, il vous suffit de commander un plateau de charcuterie ou de fromages...De quoi vous réconciliez avec les discothèques !
Ouvert vendredi, samedi et dimanche de 22h30 à 6h00.
Entrée gratuite ; Bière environ 3 euros, cocktail environ 6 euros.
Le Bistrot: Autoroute Lille-Tournai. Sortie Templeuve.
Dans certains quartiers de la ville, comme Lille Sud, mieux vaut éviter de prendre le métro trop tard.
Venez goûter les spécialités de la région :
Le potjevlesch : ce plat a un seul défaut... son nom n'est prononçable que la bouche pleine.
D'origine flamande et typique de Dunkerque, il est traditionnellement servi le dimanche précédent le mardi-gras et le jour du mardi-gras, avant de faire le carême.
Ce potjevlesch (qui se traduit par " plat de viandes ") est un assortiment de viandes blanches (poulet, lapin, veau, lard) mis à mariner dans la bière avec de l'ail, du thym, du céleri, du laurier et des baies de genièvre pendant vingt-quatre heures.
La première opération consiste à recouvrir les bords de la terrine de la lard (la barder), puis étaler une couche de viande marinée, la recouvrir d'oignons et de tranches de lard (cette opération doit être renouveler une deuxième fois).
Ceci étant fait, il faut recouvrir l'ensemble d'un verre de genièvre, d'une couenne de porc avant d'y ajouter la gelée de charcutier et la marinade filtrée.
Le tout doit ensuite cuire pendant trois à quatre heures, avant de reposer, refroidir et être servi froid.
La flamiche au Maroilles : lorsque l'on sert cette recette, mieux vaut éviter d'en donner le nom, au risque de voir les invités s'enfuir à la simple évocation, et au souvenir olfactogustatif, de ce fromage (qui pue pour certains, plein de caractère pour d'autres).
Mieux vaut attendre que chacun des convives se soit régalé de cette flamiche, avant de leur révéler la composition de ce plat à la bonne odeur de fromage cuisiné. Une fois la révélation faite, vous pourrez, certainement, lire l'étonnement sur le visage de votre assistance, surprise par l'absence du goût particulièrement typé de ce fromage.
En effet, le fort caractère du Maroilles s'estompe, pour n'offrir que sa finesse et sa texture, une fois cuisiné.
Pour réaliser cette recette, il faut d'abord faire une pâte levée, que l'on recouvrira de tranches de maroilles et d'une couche de crème fraîche. Surtout, inutile de saler, le maroilles s'en charge.
Après cuisson, environ une demi-heure à four chaud, il ne reste plus qu'à la déguster.
Le Vieux Gris de Lille : au 19ème siècle, ce fromage, fabriqué dans le Thiérache, était vendu aux mineurs de la région de Lens. Ils le mangeaient accompagné de Café ou d'un verre de genièvre.
Pour qu'il puisse se conserver durant les longs transports, le fromage était resalé puis dessalé, une fois arrivé à Lille ou Lens. Cette opération lui donne un nouvel aspect : sa croûte devient grisâtre et sa pâte blanc crème.
Son goût est plus fort et plus piquant que le Maroilles.
Le lucullus : au début du 20ème siècle, une tradition de la région de Valenciennes voulait que l'on serve de la langue de bœuf lors du repas des funérailles.
C'est un restaurateur qui a eu l'idée d'associer la langue de bœuf fumée, traditionnelle, à du foie gras et de nommer cette charcuterie le Lucullus (du nom d'un général romain réputé pour son goût de la luxure et de la bonne chère).
Le Lucullus se consomme en entrée avec du pain grillé ou servi avec de la confiture d'oignons ou accompagné d'endives confites. Sa fabrication est, aujourd'hui encore, restée traditionnelle.
La chicorée : la chicorée est connue, dès l'antiquité, comme un régénérant et un régulateur doux pour l'organisme.
Fin 18ème siècle, elle a un attrait comparable au café et son utilisation est la même : boisson chaude, consommée seule ou avec du café. C'est à cette époque qu'elle prend une grande place dans les foyers français, suite au blocus que fait subir Napoléon, en 1806, aux bateaux anglais.
Semée en avril, en terre sableuse et alluviale de la Flandre maritime, ses racines sont récoltées en octobre, lavées, débitées en lamelles, séchées (on les appelle alors des " cossettes "), torréfiées (ce qui leurs donne un goût de noisette et de caramel) puis refroidies et concassées.
Malgré la place de leader mondial de la chicorée du Pas-de-calais, seules deux entreprises, aujourd'hui, perpétuent ce procédé.
La chicorée est excellente pour la santé puisqu'elle est pauvre en calories, elle contient des fibres, des vitamines, des minéraux et des oligo-éléments. Si son utilisation la plus fréquente reste le matin, au petit déjeuner, avec du lait et parfois du café, on la sert également frappée.
Elle est aussi utilisée par les grands chefs pour des marinade ou la cuisson de viandes, pour des sauces, des crèmes et des terrines ou pour le chocolat ou les glaces.
Vous pourrez trouver sur les cartes des plats tels qu'une bavaroise à la chicorée, une crème brûlée à la chicorée, des crêpes à la chicorée aux pommes ou encore un pavé d'autruche de la liane à la chicorée.
On vous dirait bien que le maroille est un incontournable mais il est difficile de l'imposer, tout du moins son odeur, dans le coffre d'une voiture (surtout si ce n'est pas la votre) ou dans le wagon du train. Pour être sur de ne pas recevoir l'opprobre, voici deux autres spécialités lilloises pouvant être transportées sans soucis :
Meert Tradition : la construction du bâtiment, abritant Meert tradition, daterait, d'après l 'architecture des deux étages qui en ont toutes les caractéristiques, de la première moitié du 18ème siècle, bien que le rez-de-chaussée ait été transformé au 19ème siècle.
La décoration intérieure et extérieure du rez-de-chaussée est l'œuvre de l'architecte Benvignat et du sculpteur Huidiez.
C'est en 1761, que Delcourt, confiseur chocolatier, s'installe au 27, rue Esquermoise. C'est avec son successeur, Rollez, qui reprend le magasin en 1773, que l'activité gagne en renommée, grâce essentiellement à ses glaces, qui deviennent rapidement fameuses.
Attirant de plus en plus de monde, la maison devient un endroit privilégié des mondains lillois.
Le comte de Lille écrira même à son sujet dans la " Feuille de Flandres ", que l'amant chante sa maîtresse... Pour moi je suis gourmand et chante Rollez .
C'est en 1839, que des travaux sont réalisés par Rollez, qui donneront à la pâtisserie le visage qu'on lui connaît de nos jours.
En 1849, Meert reprend, finalement, la pâtisserie et devient en 1864 " le fournisseur officiel de sa Majesté le roi Léopold 1er ".
C'est ce même Meert qui laissera à la postérité sa fameuse recette des gaufres fourrées à la vanille. Rapidement, une clientèle de chefs d'Etat, le général de Gaulle est de ceux-là, de familles royales et de personnalités fréquentes et apprécient le lieu.
Par la suite, deux salons de thé seront inaugurés, le premier est l'œuvre de l'architecture Cordonnier dans un style Louis XVI.
Même si il est vrai que le décor est somptueux, et qu'il vaut à lui tout seul un déplacement, la maison Meert Tradition est avant tout connue et appréciée pour ses gaufres.
Crées en 1849 dans les ateliers de la rue Esquermoise, les gaufres fourrées à la vanille sont, aujourd'hui encore, fabriquées de manière artisanale.
Elles sont, tout d'abord, placées entre deux fers à gaufre. Le détourage se fait à la main. C'est cette opération qui donne sa forme définitive à la gaufre. Elle est, ensuite, fourrée d'une crème à la vanille de Madagascar.
La recette de ces gaufres est , tout de même, tenue secrète depuis sa création.
La confiserie propose, bien sûr, d'autres délices, tous aussi bons les uns que les autres. En effet, l'énumération des gourmandises proposées a de quoi laisser rêveur et mettre sacrément l'eau à la bouche des gourmands : chocolats, caramels, guimauves, pâtes de fruits, nougats, orangettes, mendiants, grillotins, plaques de chocolats, pain d'épice, tranche orange confite, petits fours secs, pain de pâte d'amande, spéculos, dragées, palets de dame.
Meert Tradition : 27, rue Esquermoise 59800 Lille 03 20 57 07 44.
Le Pain de nos Ancêtres: cette boulangerie réveille des souvenirs d'antan : le pain est cuit au feu de bois et respire l'authentique.
On y trouve un grand choix de pains spéciaux : pains au lard, pains aux céréales, pains aux noix,...
Et les tartes ! Un vrai délice ! Toutes à l'ancienne, elles aussi.
On peut se délecter de la tarte au sucre, de flamiches aux poireaux, des tartes aux maroilles, des tartes aux endives, des quiches...
A ne pas manquer !
Le Pain de nos Ancêtres: 26, rue des Bouchers - 59800 Lille 03-20-54-02-14.