
Dans une de ses chansons, Lucien Boyer, écrit " Mont' là-dessus Et tu verras Montmartre ". Ce qui n'est autre que l'hymne officiel de la République de Montmartre aurait du plutôt indiquer: " Mont'là-dessus Et tu verras le Sacré-Coeur ".
En effet, ce que l'on voit le plus tout de même, et de loin, c'est bien le Sacré-Coeur.
Mondialement célèbre, c'est après Notre-Dame de Paris le second monument religieux de France le plus visité, il est pourtant loin d'être le plus ancien puisque sa construction n'a débuté que le 16 juin 1875, date de la pose de la première pierre.
Le projet de construction est né après la guerre de 1870, guerre perdue par la France face à la Prusse. Ce sont messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury qui, dans une démarche spirituelle, ont fait voeu de construire une église consacrée au Coeur du Christ. Voeu approuvé, en 1872, par l'archevêque de Paris, le Cardinal Guibert, qui choisit Montmartre et parvient même à faire voter par l'Assemblée Nationale une loi déclarant d'utilité publique la Basilique.
5 ans plus tard, donc, la première pierre de l'édifice était posée et l'intérieur de la nef est inaugurée en 1891.
En 1914, la Basilique est prête à être consacrée. Cependant, la Première Guerre Mondiale déclarée, il faut attendre le 16 octobre 1916 pour qu'elle le soit effectivement. En 1923, les décorations intérieures sont achevées et la Basilique du Sacré-Coeur définitivement terminée.
D'un point de vue architectural, la Basilique du Sacré-Coeur s'inspire du style romano-byzantin, à l'image de Sainte-Sophie de Constantinople ou de San Marco de Venise. De fait, elle ne présente pas une structure basilicale mais est en forme de croix grecque. Le dôme de la Basilique, d'une hauteur de 83 mètres et culminant à 200 mètres, offre une vue imprenable sur tout Paris et permet de voir jusqu'à 50 kilomètres à la ronde, ce qui en fait le deuxième point le plus élevé de la capitale après la Tour Eiffel.
A l'intérieur de la Basilique, le visiteur retrouve, dans la décoration, le style romano-byzantin. Eléments architecturaux et jeux de lumière concourent à mettre en valeur le choeur qui est le lieu de l'Adoration du Saint-Sacrement.
Le saviez-vous ?
La Basilique du Sacré-Coeur présente une façade d'une blancheur immaculée qui ne semble pas s'altérer et se noircir. Certes le monument est plus récent que la grande majorité des monuments religieux parisiens construits en pierres mais cela n'explique pas pour autant le fait que le temps ne semble pas y imprimer son empreinte.
La réponse se trouve dans le type des pierres qui ont été utilisées pour construire la Basilique. Appelées " Chateau-Landon ", ces pierres proviennent de Seine-et-Marne, plus particulièrement de la carrière de Souppes, et ont la particularité, en plus d'être très dures, de blanchir sous la pluie...
Du haut de sa butte, le Sacré-Coeur offre une vue imprenable sur Paris.
© Marcin Jucha / 123RFLe Sacré-Coeur qui culmine à 200 mètres de haut est un point de mire que l'on voit de loin.
© Sergein / 123RFLa blancheur de la façade du Sacré-Coeur est due au type de pierres utilisées qui blanchissent sous l'action de la pluie.
© Alfonso De Tomas / 123RFLe Sacré-Coeur présente une architecture de style romano-byzantin ce qui le distingue de la plupart des monuments religieux de la capitale.
© Michal Bednarek / 123RFLa tour carrée qui s'élève à l'extrémité de la Basilique est un clocher. On y trouve la plus grosse cloche de France surnommée "La Savoyarde".
© Michal Bednarek / 123RF