Son climat est doux comme son pineau des Charentes. On y vient en famille ou en amoureux pour profiter de l'air marin, faire de la pêche à pied ou du camping. Ou bien les trois à la fois. L'île d'Oléron est la deuxième plus grande île de France après la Corse. Proche du littoral de la Nouvelle-Aquitaine, elle fait partie de l'archipel charentais, au même titre que l'île de Ré, moins sauvage mais plus convoitée. Il serait dommage de s'en priver.
C'est assurément l'une des plus belles îles de notre littoral atlantique. A la fois sauvage et parsemée de villages de pêcheurs et d'ostréïculteurs, tournée vers la mer mais aussi vers ses pinèdes, Oléron est facilement accessible par un pont qui enjambe le petit bras qui la sépare du continent. On vous y emmène.
Presqu'une presqu'île
On y arrive donc généralement en voiture par son pont qui file droit sur un peu moins de 3 kilomètres, au-dessus des flots. C'est le premier pont français de l'Histoire à relier une île au continent. On arrive au sud de l'île mais en virant encore plus au sud, on se retrouvera bientôt dans la petite station balnéaire de Saint-Trojan-Les-Bains qui offre une plage face au continent. Au nord de cette même côte Est, la Réserve Naturelle de Moêze-Oléron, quasiment totalement maritime, est délimitée par le littoral de l'île, englobant marais, cordons sableux et prairies. Un refuge pour la faune aviaire marine et la faune aquatique.
Plages et forêts
En virant à l'ouest, vers le Grand-Village-Plage, on entrera dans la forêt domaniale de Saint-Trojan qui longe la côte ouest de l'île et ses plages de sable fin face à l'océan, comme la plage de Vert-Bois ou celle de la Giraudière. C'est la côte sauvage. Au sud, la Grande Plage offre une des plus belles étendue de sable fin du Golfe de Gascogne et la promesse de moments de surf inoubliables. La forêt descend jusqu'au littoral de la pointe de Gatseau, tout au sud de l'île.
Cette forêt représente à elle seule 10 % de la surface de l'île. On peut y venir un mois en vacances et n'avoir à connaître qu'elle et les plages qui la longent. En remontant vers le nord, la plage de la Rémigeasse, qui dépend de la commune de Dolus d'Oléron, logée dans les terres, amorce la petite baie de la Perroche. Tout ce coin est riche en végétation.
Le site ostréicole de Fort-Royer
On change de décor et on troque le balnéaire contre le domaine ostréicole de l'île. On reste donc les pieds dans l'eau, au centre de la côte Est de l'île. Là, un formidable entrelacs tracé par d'innombrables canaux, rus et bras d'eau s'offre à vos promenades. Endroit magique pour qui est sensible aux lieux forgés au fil des siècles par la force de nos traditions.
Les cabanes des ostréiculteurs sont colorées de couleurs qui alternent. L'origine de cet effet plein de gaité viendrait de l'habitude qu'ils avaient pris jadis de les peindre avec les restes des peintures utilisées pour leur barque, qu'ils peignaient eux-mêmes. C'était malin, ces peintures ne craignant ni l'humidité, ni le sel. Le site de Fort-Royer s'étend sur environ 10 km2, jusqu'à la lisière de la Gibertière, Sauzelle, La Boirie, Arceau et les Allards, à l'Ouest. Il se visite et vous aurez l'occasion de la dégustation de Marennes-Oléron toutes fraîches ou bien de fines de claire.
C'est en effet ici que se trouvent les fameuses "claires" où les huîtres vont s'affiner. Vous trouverez les coordonnées ici. Au nord de ces marais et autres vasières, la forêt des Saumonards s'étend jusqu'aux plages de Saint-Georges : Plaisance, Gautrelle, plage de la Brée, les Saumonards. A l'Est, Boyardville regarde le fort Boyard émergeant de l'océan.
Que faire à Oléron ?
Manger des huîtres bien-sûr, mais aussi camper. L'île s'y prête particulièrement, depuis des décennies. Une longue tradition, là aussi, en quelques sortes. Les campings sont plus d'une dizaine, notamment répartis sur la côte Est, la bise océane en prime. Côté promenades, vous aurez de quoi faire. La D26 qui file sur le pont traverse toute l'île sur la longueur, traverse Saint-Pierre-d'Oléron pour venir finir à Saint-Denis (où elle s'appelle D734) et d'où vous pourrez aller à la pointe de Chassiron.
Un quart de l'île est couvert de forêts, c'est-à-dire de pinèdes et de chênes verts, auxquels se mêlent des genêts et des daphnés garou. Vous verrez aussi dans les dunes beaucoup de cristes marines, petites plantes grasses avec de drôles de fleurs jaunes. L'une des activités très populaire ici, c'est la pêche à pied. A marée basse, qui perd jusqu'à 5 m d'eau par rapport à la haute, on ramasse des salicornes. C'est une algue charnue qui se mange, cuite, comme le haricot vert.
Vous trouverez également des lavagnons, coquillages qui ressemblent en tous points aux palourdes de la méditerranée, et aussi des crabes des rochers, petits, trapus et costauds, délicieux dans une soupe de poisson. Mais indéniablement, la reine des lieux reste l'huître, qu'il s'agisse de la Marennes-Oléron ou de la fine de claire et des variétés cousines, à la fois charnues et goûteuses.
On vient aussi sur l'île, et plus particulièrement sur la côte Ouest qui fait face à l'océan, pour les sports de glisse, et plus particulièrement le kitesurf et le surf. L'option baignade est incluse.