Le Palais des Doges, toute l’histoire de Venise

Durant plusieurs siècles, Venise fut un modèle dans toute l’Europe du point de vue de ses institutions uniques. Le Palais des Doges en est le symbole. A ses débuts, ce n’était qu’un château fortifié, classique et de forme carrée, érigé dès le IXe siècle.

Mais à partir du XIVe siècle, l'édifice change tout à fait d’allure. Le raffinement du goût des Vénitiens commence à s'exprimer pleinement à travers l’architecture de leur palais ducal : de la transformation progressive du Palais des Doges naîtra le chef-d’œuvre d’architecture gothique devant lequel vous vous tenez ! 

Le Palais des Doges abritait durant l’apogée de la Sérénissime (XVe-XVIe siècles) l’ensemble des institutions composant la République de Venise. Un savant dosage de pouvoir monarchique, incarné par le Doge lui-même, aristocratique avec le Sénat, et démocratique avec le Grand Conseil, dont une des fonctions était d’élire… le Doge !

Centre du pouvoir vénitien, le Palais des Doges reste aujourd’hui au cœur de la découverte de la ville : profitez de la beauté de l’édifice de l’extérieur, depuis la place Saint-Marc, mais ne manquez pas l'occasion de visiter le palais pour mieux comprendre l’histoire de Venise.

C’est l’une des visites incontournables de Venise : attardez-vous dans la succession de salles où, petit à petit, on découvre le fonctionnement de ce drôle de pouvoir partagé entre les grandes familles nobles vénitiennes. La suite de votre séjour à Venise en prendra une tout autre dimension.

Ne manquez pas de découvrir la Scala d’Oro (l’escalier d’or), les diverses salles où se répartissaient les instances de la Sérénissime, comme l’Appartement du Duc ou la Sala del Maggior Consiglio, qui pouvait accueillir 1000 personnes. Le faste de l’époque est personnifié dans les œuvres qui ornent murs et plafonds, avec des grands noms de la peinture vénitienne comme Véronèse, le Titien et le Tintoret…

On en prend plein les yeux, avant de frissonner durant la visite de la prison du palais ducal, les Plombs, avec ses cellules lugubres, où subsistent les graffitis d’anciens prisonniers, et ses cachots humides, les pozzi. L’occasion aussi de traverser le mythique Pont des Soupirs (XVIIe siècle), à l’arrière du Palais des Doges : il fut baptisé ainsi d’après les soupirs poussés par les prisonniers qui y voyaient une dernière fois Venise, avant d’être jugés…