A l’origine, le peuple maasaï vivait dans le nilo-saharien, qui constitue l’actuel Soudan. Au fil des ans, ils ont migré vers le sud à la recherche de meilleures terres agricoles et de nouveaux espaces de pâturages pour leurs bêtes. Ces migrations les ont menés sur les hauts plateaux du Kenya et ils ont fini par s’installer dans les plaines de la savane du Kenya et du nord de la Tanzanie. Ils se sont rapidement adaptés à leur nouvel environnement. Ils ont réussi à poursuivre l’éthique pastorale à son paroxysme. Ils se sont concentrés sur l’élevage des bovins en raison de l’irrégularité des précipitations sur les territoires de la Tanzanie et du Kenya et ont totalement laissé pour compte la culture du céréale par exemple. En effet, le bétail fournit à lui seul du lait, du sang, du fumier utilisé en combustible, des vêtements, et de la viande. Ils ont résisté à la pression des gouvernements kényan et tanzanien pour leur faire adopter un mode de vie plus sédentaire. Mais, ils ont obtenu le droit de faire pâturer librement leurs bêtes. Notamment dans les parcs Masai Mara au Kenya et dans le Serengeti en Tanzanie.
Les Masaïs sont un peuple d'éleveurs guerriers semi-nomades qui occupent les territoires de l’Afrique de l’Est. Ils vivent principalement dans le sud-ouest du Kenya et le nord de la Tanzanie. De fait, même s’ils sont séparés par une frontière, ils possèdent les mêmes traditions culturelles depuis des centaines d’années. De par leur nomadisme, ils circulent librement entre les deux pays, mais leur estimation est incertaine et varie selon les sources. Ils seraient entre 300 000 et près de 900 000 personnes. Ils sont installées dans des zones protégées et sont sans doute une des tribus les plus connues au monde. Lors de votre visite en Tanzanie, vous ne pourrez pas les manquer. Ils s’affichent fièrement le long des routes accompagnés de leur bétail. Combiner votre safari à la visite d’un village masaï, c’est l’assurance de s’ouvrir au monde et aux diverses cultures qui l’habitent.

Un peuple authentique

Homme Massaï dans le Serengeti
- © jo Crebbin / ShutterstockConsidérés comme en harmonie avec la nature, leur mode de vie génère une vision romantique de leur peuple. Ils vivent dans une faune préservée et font partie d’un écosystème remarquable. Ils construisent leurs habitats en forme de petites maisons circulaires et qui se présentent toutes de la même manière. Une pièce où les invités peuvent discuter, une pièce pour le bétail, et une pièce principale où se partage le feu pour cuisiner, et les nattes posées au sol pour dormir. Il y a ainsi un groupe de maisons qui forme un cercle et qui est clôturé par des branches épineuses. La nuit, les animaux sont regroupés au sein de ce cercle pour les protéger des prédateurs. L’ensemble des habitations formant le village se nomme « boma ». Mais dès que le moment de la migration est venu, ils détruisent complètement le village en y mettant feu.

Village masaï traditionnel
- © Gideon Ikigai / ShutterstockC’est aux femmes que revient la tâche de construire les maisons et de s’occuper de la vie du village en prenant soin des repas, des maisons, des vêtements,… Alors que les hommes sont chargés du bétail et de la sécurité des lieux. Leur mode de vie repose essentiellement sur les soins apportés à leurs troupeaux. Les animaux et les humains sont interdépendants. Chaque famille possède des bœufs, des chèvres et des moutons en quantité plus ou moins importante qui établit son niveau de richesse au sein de la communauté. Les hommes partent en pâtures avec leurs bêtes et c’est le guerrier masaï le plus ancien qui guide la troupe. Ils peuvent occuper un territoire aussi longtemps que nécessaire. C’est une société patriarcale, les anciens prenant les décisions pour le groupe. Ils sont divisés en clans par groupe d’âge. Et les anciens délivrent aux plus jeunes leurs connaissances concernant les animaux, les plantes, la spiritualité et les us et coutumes de leur peuple.

Idéal pastoral
Les masaÏ vivent selon l’idéal pastoral. Ils se nourrissent surtout du laitage et du sang de leur bête. Ils parviennent à prélever du sang des jeunes bovins sans les tuer. Pour se faire, ils les incise au niveau du cou avec une flèche, tout droit dans la jugulaire. Ils rejettent ainsi toute alimentation d’origine animale ainsi que toute activité agricole et la chasse à but alimentaire. Ils ne consomment ni oiseaux ni poissons ni gibier sauvage à l’exception du l’élan et du buffle qui sont semblables à leurs animaux.

Peuple masaï
- © Adwo / ShutterstockÀ la rencontre des masaïs
Les villages masaï sont dispersés dans le nord du pays et au-delà de la frontière kényane. On les retrouve sur la route du parc de Tarangire ou encore proche du lac Natron à l'est du Serengeti.
Une fois arrivé dans le village, vous devez vous présenter au chef et les masaïs vous installeront proche du village dans un petit campement. Vous pourrez partir à la découverte de leurs terres pendant des randonnées que vous partagerez avec eux. Ils vous feront ainsi découvrir la faune et la flore sauvage dans laquelle ils évoluent. Vous plongerez quelques jours au cœur des traditions masaïs en assistant à leurs chants et leurs danses. Les femmes vous feront visiter le village et la vie qui s’y constitue. Mais pas d’inquiétude, vous ne serez pas obligé de vous plier à leur régime alimentaire constitué de lait et de sang. Les masaïs sont un peuple très chaleureux et authentique. N’hésitez pas à faire quelques achats d’artisanats et de bijoux massaï lors de votre visite. Il faut compter environ une quarantaine de dollars par personne pour partir à leur rencontre.