Safari dans le Serengeti, partez à la découverte d’un écosystème passionnant.

En Masaï, le nom Serengeti signifie « terre arides et étendues ». Le parc s'affiche comme étant l’une des réserves animalières les plus riches d’Afrique. Dans l’imaginaire collectif le parc est une immensités dorée où girafes et éléphants se déplacent en rythme et avec grâce. Vastes étendues sans fin où les lions chassent gazelles et gnous évoluant en cortège sinueux au gré des grandes migrations. Le paysage est certes jalonné de plaines infinies, mais il abrite une diversité de savanes, bois et forêts en bordure de rivière. Dès lors, il s’agit d’un des écosystèmes les plus foisonnants et intéressants du monde. Dans cet univers hors du temps, on retrouve quasi la totalité des animaux d’Afrique. Lion, léopard, guépards, hyène, lycaon, éléphant, buffle, autruche, crocodile,… Partez à la découverte d’un des plus beaux parc national du monde et découvrez son écosystème saisissant qui cache bien des surprises…

Le gnou, maître insoupçonné de la savane

Une vaste ligne apparaît à l’horizon, ce sont des gnous qui serpentent au loin. Un fil d’ariane qui s’étend à perte de vue, les troupeaux entrent en migration et peuvent atteindre plus de 40 kilomètres de long. Depuis des milliers d’années, les gnous sillonnent le Serengeti au gré des saisons en quête de nouvelles pâtures et de points d’eau fraîche ou s’abreuver.

Gnou et Zèbre au crépuscule

- © Papa Bravo / Shutterstock

Ces grandes migrations sont devenues rares puisque la plupart des mammifères d’Afrique ont cessé ces grands voyages. En cause, l'explosion démographique humaine. Fragilisant malgré eux la pérennité de leur habitat. Le Serengeti est l’un des seuls endroits préservé au monde où vous aurez encore la chance d’assister à ces migrations remarquables. L’écosystème du parc est l’un des plus productifs au monde et fonctionne depuis des milliers d'années. En outre, même si les scènes de prédation auxquelles vous assisterez peut-être vous sembleront violentes, n’oubliez pas que les animaux sont tous interdépendants et qu’il s’agit du cycle de la vie.

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Africa Safari Serengeti Ikoma

Offrant une vue sur son jardin, l'Africa Safari Serengeti Ikoma est situé à Serengeti. Il propose un salon commun, une terrasse, un restaurant et un bar.
8.6 Superbe
A partir de
205 € / nuit
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Plus développé qu'on ne le croit

D’aucuns diront que les gnous ont un comportement stupide et qu’ils possèdent une allure bizarre. La légende Masai raconte qu’on « lui a donné la tête d’un phacochère, le cou d’un buffle, les rayures d’un zèbres et la queue d’une girafe ». Mythe souvent agrémenté d’une version qui veut qu’il soit doté du cerveau d’une puce. Cependant la réalité est tout autre et le gnou est un des animal les plus importants foulant les terres africaines. D’un point de vue démographique, ils sont entre 1 et 2 millions dans le Serengeti, ce qui en fait l’espèce la plus présente du parc. En ce qui concerne l’aspect de leur corps, chaque partie est le fruit de l’évolution. Chaque adaptation lui permet aujourd’hui de couvrir d’énormes distances lors des migrations. Migrations indispensables à la pérennité de l’espèce mais aussi de l’écosystème du parc tout entier.

Gnou au pas

- © Karel Bartik / Shutterstock

Les grandes distances qu’ils parcourent durant les migrations sont profitables à tout l’écosystème du Serengeti. En effet, grâce à leur museau plat par exemple, ils peuvent brouter une masse impressionnante d’herbe. Alors que leur arrière train incliné favorise une marche fluide et les aides à économiser l’énergie dont ils ont besoin pour parcourir ces longues distances. Des scientifiques ont remarqué qu’au fil du temps, les incendies dans le parc se faisaient plus rares. En cause, les troupeaux de gnous qui maintiennent l’herbe rase. Limitant ainsi considérablement le risque d’incendie dû à la sécheresse. Ces incendies en baisse permettent aussi aux arbres de pousser et de créer des forêts. Et qui dit davantage d’arbres dit davantage d’insectes, d’oiseaux et d’animaux herbivores se nourrissant de feuilles, comme les éléphants et les girafes. En outre, se déplaçant sur de longues distances, les gnous permettent de fertiliser les sols qui produisent plus de nourriture pour les autres animaux.

Girafe se délectant de feuilles d’acacia

- © Cavan-Images / Shutterstock

Pour pérenniser son espèce, le gnou use d’une stratégie étonnante. Contrairement aux autres herbivores, les femelles mettent bas en plein jour et ne cachent pas leurs petits. En effet, les lions et autres prédateurs ont tendance à chasser au crépuscule, cette stratégie rend les petits gnous moins vulnérables. Quasiment toutes les mères du groupe délivrent leur progéniture en même temps. Ainsi, en l’espace de quelques jours, c’est pas moins de 500 000 petits qui viennent au jour (environ 24 000 par jour). C’est le moment idéal pour les prédateurs d’entrer en jeu à l'affût de leur prochain festin. Naissant tous ensemble, la population de gnou est trop importante et les lions et autres hyènes, léopards et guépards ne peuvent se délecter d’autant de petits. Dès lors, les pertes comparé aux naissances sont infimes. En l’espace de deux mois, les troupeaux de gnous ont augmenté leurs effectifs de près d’un tiers. Et vous l’aurez compris, qui dit plus de gnous, dit plus de nourriture pour les prédateurs. Dès lors, plus ils sont nombreux, plus ils permettent la reproduction d’autres animaux de la savane en assurant leurs repas.

Gnous et leurs petits

- © Elen Marlen / Shutterstock

L'épreuve de la traversée

Avides d’un festin de roi, les prédateurs que sont les crocodiles et les grands félins, attendent patiemment le troupeau de plus d’un million d’individus qui se profile à l’horizon. Après avoir parcouru inlassablement le terres arides du parc, l’épreuve la plus redoutable qu'attendent les gnous se profile le long de la frontière du Kenya : la traversée de la rivière Masai Mara. Les uns après les autres, Ils se lancent d’un bon pour enfin arriver au point de pâturage qui les attend de l’autre côté. C’est dans un chaos indescriptible que vous assistez au piétinage des plus faibles et des plus jeunes qui dévalent les pentes abruptes de la berge les menant à la rivière. Ensuite, un bon nombre se noient dans les eaux tumultueuses et intraitables de la rivière Masai Mara, alors que d'autres se font saisir par des crocodiles impatients et affamés.

Serengeti River Camp Serengeti

Serengeti River Camp

Le lodge sert un petit-déjeuner buffet ou anglais/irlandais complet. Keekorok se trouve à 49 km du Serengeti River Camp.
A partir de
923 €
Réserver

Vous assisterez peut-être à des scènes de prédation d’une rare intensité sauvage. Cependant, la noyade constitue la menace la plus sérieuse pour les gnous. Ils sont des milliers à périr lors de ces traversés. Et, même si les crocodiles et autres rapaces se délectent de ce repas. Les corps des gnous en décomposition apportent des nutriments tout à fait essentiels aux rivières du Serengeti. C’est ainsi que les carcasses des gnous contribuent grandement à l’écosystème du parc. Il faut près de 7 ans pour que les restes d’animaux soient totalement absorbés par la rivière. Dès lors, au fil du temps, un « biofilm » se développe sur les cadavres et servent de nourriture aux poissons.

Gnous qui traversent la rivière masai mara

- © GUDKOV ANDREY / Shutterstock

Vous l’aurez compris, derrière sa démarche un peu boiteuse, le gnou est sans doute l’animal le plus important de la savane du Serengeti. Derrière son apparence nonchalante, il cache bien des secrets de préservation et d’expansion de l’un des plus beaux parc national au monde.

par Coriena Drieghe
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