La merveille de Rome : le Colisée

Prouesse technique de la Rome antique, le Colisée est ordonné par l'empereur Vespasien en 72 après J-C. Au terme d'une petite dizaine d'années de chantier, son fils Titus préside l'inauguration de ce temple des jeux avec grand faste.

Au bas mot, plus de 50 000 spectateurs pouvaient être accueillis dans son enceinte, ouverte par de multiples arcades. Élevé sur 4 étages, l'amphithéâtre culminait jadis à près de 50 mètres. Formé en ellipse, l'imposant monument dispose de plus de 500 mètres de circonférence. Le colosse de Néron, situé non loin à l'époque de sa construction, lui donna au Moyen- ge son tardif nom de Colisée.

Aujourd’hui un véritable spectacle visuel pour les touristes du monde entier, le Colisée fut à l’origine édifié pour accueillir différents types de spectacles. Combats entre gladiateurs et animaux, événements publics, spectacles de chasse, reconstitutions de batailles célèbres et drames basés sur la mythologie classique, le monument était un véritable lieu de divertissement à Rome.

L’arène se destinait également, grâce aux piliers en bois qui maintenaient l’arène depuis les souterrains, à accueillir des naumachies. Ces simulations de batailles navales de l’histoire romaine se tenaient dans l’enceinte des lieux, entièrement inondés. Une mise en scène qui nécessitait de nombreuses heures de mise en place… sept au minimum ! Les spectacles duraient ensuite toute une journée.

La veille des combats, il y avait un dîner ouvert au public, offert par l'organisateur aux gladiateurs. Le matin, le défilé des gladiateurs en tenue de parade précédait le combat, tandis que l'heure du déjeuner était le temps consacré à l'exécution des condamnés à mort. Sous les yeux du public, ils étaient brûlés sur le bûcher ou dévorés par des bêtes sauvages. Dans l'après-midi, les gladiateurs défilaient devant l'empereur en le saluant avec la devise : "Ave caesar, morituri te salutant".

À l'heure actuelle, les visiteurs ne peuvent plus découvrir qu’une partie de la construction d'origine. Le passage du temps, les tremblements de terre et les pratiques de décapage des monuments ont contribué à faire le symbole de Rome, tel qu'on le voit aujourd'hui.

Pendant votre visite, vous remarquerez qu’un pan de la façade est dénué de ses étages supérieurs... Au XIVème siècle, lorsque le Pape est de retour à Rome, la propriété de l’édifice est divisée en trois, dont un tiers revient à une archiconfrérie. Cette dernière connaîtra un enrichissement remarquable en vendant les pierres tombées à la suite des phénomènes naturels, mais aussi les pierres encore en place sur le Colisée ! L’absence d’une partie du monument n’est donc pas uniquement due aux traces du temps et se retrouve aujourd’hui dispersée dans de nombreux bâtiments de la ville.

À l’extérieur, les gradins, l’arène ou encore la façade laissent bouche bée les curieux venus admirer cette merveille du monde. À l’intérieur, ce sont les souterrains qui attisent la curiosité de certains. Cet espace caché, utilisé comme arrière-scène lors des spectacles, était un enchaînement de couloirs et de pièces plongés dans le noir.

Au pied du Colisée, l’Arc de Constantin et ses 21 mètres de haut se dressent en l’honneur de ce dernier. Situé sur l’axe de la route des Triomphes, il a été édifié grâce aux fragments de monuments antérieurs, dans un style très moderne pour l’époque. Les plus attentifs et observateurs remarquent des reliefs où Marc Aurèle offre du pain aux pauvres, des statues du Forum de Trajan ou encore une représentation de la victoire face aux Daces. Des scènes toutes inscrites sur des blocs de marbre.