Le Quart Vide a beau être splendide il n'en est pas moins dangereux. Les températures varient de 50° le jour à -10° la nuit selon les saisons. La seule chose à laquelle se raccrocher sont des kilomètres de sable devant, derrière mais aussi en dessous et au-dessus : les couches s'amoncellent jusqu’à 200 mètres de profondeur mais aussi en hauteur avec des dunes dépassant les 300 mètres. La surface du désert s’étale sur 650 000 km². Le Rub Al-Khali représente un réel danger pour l’homme et c’est pourquoi aujourd’hui il est l’une des rares zones du monde immaculée de la vie humaine mais pas depuis toujours.
Le Rub Al-Khali, également connu sous le nom de "Quart Vide", est un vaste océan de sable qui s'étend à perte de vue. Couvrant une superficie de plus de 650 000 kilomètres carrés, il est considéré comme l'un des plus grands déserts de sable au monde. Son climat extrême et ses conditions hostiles en font un lieu inhabité et difficile à explorer pour l'homme. Cependant, le désert abrite une diversité étonnante de vie adaptée à ces conditions extrêmes, notamment des reptiles, des insectes et des mammifères qui ont développé des adaptations uniques pour survivre. En plus de sa biodiversité époustouflante, le Rub Al-Khali est également un lieu chargé d'histoire et de culture. Le désert a joué un rôle important dans la route commerciale antique reliant l'Arabie aux civilisations voisines : la route de la soie, encore active aujourd’hui. Dans cet article, nous plongerons dans les mystères et les merveilles du Rub Al-Khali. Nous explorerons sa faune et sa flore remarquables, ainsi que son importance historique et culturelle mais nous présenterons aussi les quelques activités possibles quand le temps le permet.
Un désert fascinant mais peu accessible
La vie dans le désert
Cette terre aride a autrefois hébergé une cité entière, celle d’Iram, aujourd’hui considérée comme perdue. La ville a prospéré entre -3000 et 100 après JC et ce grâce au commerce de l’encens. La cité a créé de nombreuses légendes : entre interprétation du Coran, pratiques de sciences occultes et utilisation de son histoire par Lovecraft dans ses écrits. Aujourd’hui il n’en reste que des vestiges le long de la route de l’encens. Cette route est le seul et unique héritage qui perdure de cette vie passée.
La faune et la flore
Les seuls à pouvoir subsister dans ces contrées inhabitables sont la faune et la flore qui ont su s'adapter à ces conditions extrêmes. Parmi les plantes on retrouve une vingtaine d’espèces comptant la plus précieuse : la Boswellia Sacra ou “arbre à encens”. C’est de ce petit arbre à feuilles que l’on extrait la résine qui sert à la fabrication de l’encens. Il pousse autour des rares oasis et au nord du Dhofar.
Pour ce qui est de la faune, on retrouve principalement des espèces d’araignées et de rongeurs. On peut citer par exemple le Jerboa, il marche sur deux longues et fines pattes et sa tête est ornée de deux grandes oreilles comme un Fennec, une anatomie taillée pour le désert. En France, l’animal est plus communément appelé Gerboise. Côté arachnides on retrouve la terrifiante araignée chameau, réputée pour sa vitesse effrayante de 15 à 16 km/h. Nous rappelons qu’un homme moyen court à 13 km/h. De quoi donner des frissons même sous 50°.
Les traces humaines aujourd’hui
Bien que la nature règne désormais en maître sur ce lieu, quelques traces humaines subsistent. Premièrement, les quelques forêts d’encens qui sont le seul et unique patrimoine de la zone désertique. Elles sont entretenues depuis des millénaires et témoignent de l’ancienne activité de l’Homme sur ces terres. Ensuite, de par sa beauté, le désert est convoité pour ses décors. C’est pourquoi il a été plusieurs fois le lieu de tournage de plusieurs films. Notamment celui de Star Wars : Episode VII - le Réveil de la Force en 2015. Rub Al-Khali a permis de dessiner les paysages de la planète Jakku. Enfin, les rares expéditions de touristes et d’archéologues demeurent les seuls allés et venues récurrentes des non habitués au désert Rub Al-Khali.
Les expéditions dans le désert
Il est extrêmement difficile en tant que touriste lambda de parvenir à visiter le désert Rub Al-Khali. Pour y entrer il est nécessaire d’obtenir une autorisation qui n’est que rarement accordée en raison des dangers précédemment cités. Pour faciliter cette autorisation, engager un guide reste la meilleure option. Pour autant, l’état Saoudien n’encourage pas du tout ces démarche de tourisme et il n’est pas chose aisée de trouver un connaisseur pour nous emmener. Très peu d’expéditions sont organisées proposant d'elles-mêmes d’emmener des touristes, les seules sont organisées dans les autres pays côtoyant le désert.
Atalante, un organisateur de trek en petit groupe, il fait partie des rares organisateurs d'expéditions dans les pays limitrophes du désert. Le voyage en question dure 12 jours dont 3 dans le désert Rub Al-Khali. L’exploration se déroule en 4x4 et à pied pour profiter de tous les aspects du désert. L’itinéraire commence par les vestiges de la cité perdue d’Iram avant de continuer sur la route de l’encens et de se diriger vers le Djebel Samhan, un massif où pousse le fameux arbre à encens.
Informations pratiques
👛 Tarifs : le prix de l’expédition de 12 jours commence à partir de 3395€ vol inclus
👉 Le groupe est constitué d’entre 5 et 12 personnes
👉 Pour des expéditions alternatives et personnalisées il eut être intéressant de contacter des agences de voyages compétentes
⚠️Le désert Rub Al-Khali est un environnement hostile, il faut être préparé avant d’envisager une quelconque aventure.
Les autres déserts à visiter
Désert de Jubbah
Bien que moins bien gigantesque que le Rub Al-Khali, le désert de Jubbah n'en est pas moins étonnant. Plus diversifié, ses long canyon rocheux et ses dunes allongées en font un désert à l'apparence unique. Plus encore, en son cœur il garde les secrets de civilisations cachées : des peintures rupestres de l'ère Paléolithique. Sa superificie moins étendue permet au désert de Jubbah, contrairement au Rub Al-Khali, d'être plus abordable. Plusieurs activité y sont organisées. Du camping à même la sable à l'observation des étoiles par une nuit fraîche ou simplement une randonnée à la chasse des peintures anciennes, le désert de Jubbah recèle bien des trésors.
Al Nufud Al Kabir, le grand désert du Néfoud
Le désert du Néfoud est lui aussi proche du village de Jubbah. Plus encore, il cache de la même façon des secrets du passé. Effectivement, c'est au cœur du sable de Néfoud que l'on a retrouvé des fossiles d'éléphants et de rapaces préhistoriques. Il aussi des points communs avec le Rub Al-Khali, ce n'est pas par sa grandeur qu'il égalera ce premier puisque le Néfoud ne s'étale que sur 103 600 km². Bien que ce soit déjà une impresionnante superficie, c'est sur la hauteur de ses dunes qu'il brille, certaines d'entres elles culminent à 1000 mètres d'altitudes dépassant celle du fameux Rub Al-Khali. Du camping et des piques-niques peuvent y êtres organisés.
Désert d'Al Araqana
Ce désert se trouve à l'est de Tabuk, une ville à l'ouest du pays. L'endroit a forgé sa réputation en étant l'un des meilleurs spots pour admirer le coucher de soleil Saoudien. Il suffit de se poser avec de quoi s'hydrater et admirer le soleil rejoindre petit à petit l'océan de sable qu'est l'Al Araqana. Lorsque les deux semblent entrer en contact, le sable est comme illuminé d'un rouge ardent. Toute cela forme un tableau où l'immensité du désert, le silence assourdissant de la non-vie et la puissance du soleil scintillant ne font qu'un.
Où séjourner proche de Rub Al-Khali ?
Riyad, la capitale du pays, ne se situe qu'à 2h de route du désert.