Surnommé le Camden romain, ce quartier très peu touristique de Rome est essentiellement fréquenté par les locaux !

Situé entre la gare Termini et l’université de La Sapienza, San Lorenzo ne figure pas souvent sur les itinéraires touristiques classiques. Et c’est justement ce qui fait tout son charme. Ici, pas de cartes postales, mais des murs recouverts de street art, des librairies indépendantes, des friperies, des bars de quartier pleins à craquer et des places où la jeunesse romaine se retrouve jusqu’au bout de la nuit.

Un passé ouvrier, une âme rebelle

Ancien quartier ouvrier durement touché pendant la Seconde Guerre mondiale, San Lorenzo n’a jamais vraiment perdu son esprit combatif. Aujourd’hui encore, on y ressent une énergie contestataire. Le quartier majoritairement habité par des étudiants, est parsemé de galeries alternatives et d’espaces culturels qui donnent la parole à une scène artistique loin des projecteurs.

San Lorenzo, des usines transformées en lieux culturels

Les monuments vous manquent ? Faites un tour du côté de la fondation Pastificio Cerere, installée dans une ancienne fabrique de pâtes construite en 1905, où du côté de la verrerie Sciarra qui rappellent l’architecture industrielle du début du 20e siècle.

By night, Rome sans filtre

À la nuit tombée, San Lorenzo change de visage. Les rues se remplissent d’étudiants, d’artistes, de musiciens. Ici, pas de clubs chics ni de dress code on sirote des bières artisanales en terrasse, on écoute un groupe de rock en live dans un bar de poche, on danse dans un squat transformé en salle de concert.

C’est brut, et c’est Rome comme peu la connaissent. Dans ce quartier se trouve le Qube, la plus grande discothèque de la ville. Réparti sur trois étages, ce lieu offre une ambiance underground et une programmation musicale éclectique, allant de la black music au métal, en passant par la new wave de quoi satisfaire tous les goûts.

Une gastronomie sans chichi, mais pleine de caractère

San Lorenzo, c’est aussi une table généreuse et décomplexée. Loin des restaurants touristiques du centre, le quartier regorge de trattorias familiales, de pizzerias bon marché et de cantines végétariennes où l’on mange bien sans se ruiner. Les produits sont souvent locaux, les recettes simples mais savoureuses, cacio e pepe, ou lasagnes maison, servis avec un verre de vin naturel.

Dans certains établissements, la cuisine fusion s’invite aussi à la fête, portée par une nouvelle génération de chefs créatifs. Manger à San Lorenzo, c’est s’attabler dans un lieu où l’on vous parle comme à un habitué, même si c’est votre première fois.

Flâneries créatives et marchés de quartier

San Lorenzo se découvre aussi au rythme lent des flâneries. On y chine des vinyles rares dans des boutiques au parfum vintage, on déniche des vêtements uniques dans des friperies soigneusement désordonnées, et on tombe sur des marchés de rue animés.

Chaque coin de rue peut révéler une surprise, un mini théâtre indépendant, un atelier d’artiste ou des graffitis. Ce quotidien créatif, donne à San Lorenzo une atmosphère d’atelier à ciel ouvert, où l’on se sent immédiatement impliqué, presque chez soi.