Vous partez au Monténégro ? Voici 5 des plus beaux sentiers de randonnée pour découvrir des panoramas d'exception !

L’altitude moyenne du pays est assez élevée : 1 060 mètres, contre 342 pour la France ou 15 pour Singapour, par exemple. Bien loin du Tadjikistan, du Kirghizistan et du Népal, qui culminent au-dessus de 2500 mètres et forment le trio de tête des pays les plus élevés. Suffisant toutefois pour les amateurs de randonnée, de montagnes et de grands espaces qui ne manquent pas de sentiers dans ce petit pays des Balkans.

Le tour de la forteresse et de la Baie de Kotor

Un premier renfoncement des rives monténégrines indique l’entrée de la Baie de Kotor, le long de la mer Adriatique. Elle se décale ensuite vers le sud-est avant de passer par une gorge, au nord de Tivat. L’eau remonte ensuite en direction de Risan ou de Kotor, d’où la baie tire son nom. L’ensemble forme un grand lac ouvert sur la mer, entouré de montagnes à la végétation basse mais luxuriante et abondante – jusqu’à une certaine hauteur. Du fait du découpage assez prononcé de la côte et de la baie à cet endroit, le lieu est souvent qualifié de Fjord le plus méridional d’Europe.

Kotor est un village fortifié bâti au 5e siècle avant notre ère, d’abord connu sous le nom de Cattaro. Les fortifications datent de l’époque Vénitienne, lorsque la ville impose sa domination sur une large frange du pourtour méditerranéen. Par la vieille ville, en s'éloignant du port, on rejoint un petit chemin en zig-zag, le long des versants. Il mène aux ruines de l’ancienne forteresse puis, encore un peu plus haut, à l’église de Saint-Juraj. En continent sur ce chemin, il est possible d’atteindre le sommet de Krstac après 7 km de marche et pas loin de 1000 mètres de dénivelé positif.

La baie propose, pour les plus sportifs et aventureux, un autre sentier : le tour de la baie, au départ et à l'arrivée de Kotor, en passant par Lepetane. En partant par le nord-est, le chemin remonte vers Orahovac où l’on peut admirer l’église de Saint-Nicola et son point de vue sur l’entrée de la Baie. Le sentier continue ensuite vers Risan, au nord du lac.

Passer par les hauteurs – et non par les rives du lac – permet de traverser les ruines du fort Sanik. Puis la route repart vers l’ouest, en direction de Morini et de son église de Saint-Elijah qui, là encore, propose de splendides points de vue sur la vallée et la baie. Le chemin longe ensuite les côtés jusqu’à Kamenari où la traversée vers Lepetane se fait en ferry. Après 53 kilomètres, que l’on peut répartir sur 2 à 3 jours suivant la volonté de chacun, se termine avec l’arrivée au point de départ : Kotor.

Le tour du Mont Lovcen

À quelques heures de marche de Kotor, se trouve le Mont Lovcen. On y accède en voiture ou à pied, bien qu’une partie du chemin ne puisse se faire qu’à la force des jambes. Les flancs ouest de la montagne offrent le meilleur point de vue sur Kotor et la baie. Le chemin d’accès au sommet passe par le parc d’aventure Krstac (où vous pourrez vous arrêter avec vos enfants) avant de contourner la montagne puis de la gravir par l’ouest.

Cheminant, le sentier passe par un certain nombre de points de vue (le meilleur, celui de « la pierre », etc.), traverse une attraction touristique dédiée aux aventures médiévales et au tir-à-l’arc avant d’atteindre la grotte de Pećina Ana. D’autres grottes sont visitables autour : celle de Velika Sniježnica et Dvorupa jama, à l’ouest du mont Lovcen, et celle de Jama Frižider, accessible en faisant le tour de la montagne par le sud.

Après avoir profité de la fraîcheur des lieux et de ses stalactites et stalagmites humides, le chemin reprend plein est en direction du mont Stirovnik. Ce premier sommet offre un point de vue (encore un !) sur la baie et le Mont Lovcen.

Pour atteindre celui-ci, il faut redescendre et contourner la montagne par le sud le long d’un sentier aménagé et facile d’accès. Est alors possible la visite du Mausolée de Negosh, en l'honneur de Petar II : l’accès se fait par un chemin en pierres plates et taillées qui débouche sur une petite place au pied d’une volée de marche qui donne sur le monument en lui-même. Après avoir passé un grillage, on contourne une vasque en pierre, se faufile entre deux statues supportant le toit du Mausolé et l’on arrive à l’intérieur : le plafond est en or, la statue dans une matière sombre.

En contournant cette salle par la droite, on ressort par l’arrière, pour atteindre un second point de vue aménagé. Après avoir dépassé un porte-drapeau qui rouille le long du chemin, on arrive à une plateforme circulaire protégée par des bas murets en pierre qui assurent la sécurité. La vue vaut le détour !

Demi-tour vers le Durmitor !

Eaux turquoise et transparentes, lisses lorsque le vent se couche, dense forêt de pins autour et montagne à l’horizon. Le lac noir du Durmitor a tout pour apparaitre dans un top 5 des plus beaux lacs du Monténégro ou des 3 lieux où se rafraichir en été lors de vos vacances sur place ! Situé en plein cœur du parc national du même nom, l’accès se fait partiellement en voiture, avec un parking facilitant l’accès.

Pour faire le tour du lac, les deux sens sont possibles : par le Nord ou par le Sud. En choisissant de finir par le sud, un banc, posé en hauteur et un peu en retrait du lac en lui-même, permet de se reposer tout en admirant la beauté du paysage : les montagnes et les forêts, ainsi que leurs reflets dans l’eau du lac, offrent un spectacle saisissant. Rien de mieux que d’attendre le coucher du soleil – ou, au contraire, de viser son lever – pour profiter de l’horizon prenant des teintes rouge, orange et rose.

Un chemin de randonnée – en est-ce vraiment un ? – s’éloigne par l’ouest en direction des monts Čvorov bogaz ou Međed (entre autres). L’accès se fait par Katun Lokvice, une cuvette entre les montagnes, au fond de laquelle s’épanouit le lac de Lokvice, qui détonne par sa petitesse – surtout après le lac noir –, a fortiori lorsque les fortes chaleurs de l’été s’évertuent à l’évaporer en grande partie.

En remontant par le nord, il est possible de visiter la grotte de glace du Mont Obla Glava avant de s’en retourner vers le lac noir et de profiter du restaurant – pour admirer son reflet ou manger.

Biogradska Gora National Park et son lac

Biogradska Gora est un parc national du Monténégro, inscrit comme réserve mondiale de biosphère de l’Unesco. Il inclut des forêts et des montagnes ainsi qu’un lac : celui de Biograd. Bien que n’ayant sans doute aucun rapport avec un quelconque aspect « bio », Biogradska est une réserve naturelle protégée qui abrite une faune et une flore aussi variée que fragile et qu’il faut protéger. Le parc se situe dans la municipalité de Kolasin, dans la région montagneuse de Bjelasica.

Rendez-vous des amoureux de la nature autant que des adeptes du calme et des pêcheurs, Biograd offre un coin parfait pour s'adonner à cette pratique. De petites barques en bois, accessibles par un ponton – lui aussi en bois – permettent l’accès au centre du lac. Avec une eau aussi claire, il est possible de voir les poissons arriver de loin !

Il est aussi possible de faire le tour du lac à pied. Le sentier de randonnée suit plus ou moins fidèlement les rives, parfois près de l’eau, souvent sous le couvert des arbres. Une partie, aménagée sur pilotis, permet le tour, même dans les endroits les plus humides et marécageux. Avec trois kilomètres à peine, le tour du lac prend moins d’une heure et reste avant tout un moment de détente en pleine nature.

Canyon de la Tara

Le canyon de la Tara est un autre lieu où profiter des sentiers de randonnée du Monténégro. Traversant le parc national du Durmitor – déjà évoqué plus haut –, il est le plus profond canyon d'Europe. La profondeur fait ici référence aux falaises, qui peuvent aller jusqu’à 1300 mètres de haut ici, et non à la distance entre la surface de l’eau et le fond. Sur 80 km, la rivière Tala est à l’origine de ce découpage géologique.

Deux sentiers s’offrent ici aux randonneurs : l’un passe par le fond des gorges, les pieds dans l’eau, l’autre passe par dessus. Dans le premier cas, la balade se fera en canyoning ou en canoë. Certains rapides et le niveau assez bas de l’eau par endroit éliminent toutes autres embarcations pour la descente de la rivière.

En parlant d’eau : celle-ci a une jolie teinte entre le turquoise et le bleu-vert. Coincé entre deux falaises abruptes, le fond du canyon n’est que peu éclairé : il y fait donc souvent froid ou frais.

Le deuxième sentier permet de rester au soleil et d’admirer les Gorges d’un point de vue aérien. Se faisant, il ne faut pas oublier de se rendre à Curevac, pour prendre du recul et encore un peu plus de hauteur : cela permet de mieux saisir les dimensions de la Gorge de la Tara.

En s’éloignant encore, en direction de Vidikovac Kanjon Tare, le point de vue sur le canyon se dévoile entièrement. Le canyon ressemble à une étendue déchiquetée par un couteau géant, entre plaine aux tons orangés et montagnes recouvertes de forêts verdoyantes. Une chose est sûre : la Pampa est maîtresse des lieux.