Situé dans la même région que le Djebel Shams, le village de Misfat al-Abriyeen est perché au sommet d'une montagne. En transformant ses maisons de briques en terre crue en hôtels, suite à l’initiative de l’un des villageois, ce village a complètement changé de visage. Il attire aujourd’hui les touristes dans une région réputée pour ses superbes sentiers de randonnée.
Il est vrai qu’Oman est surtout connu pour sa sublime nature : ses belles montagnes, son impressionnant désert et ses wadis à couper le souffle ! Mais le pays des 1001 nuits a bien d’autres atouts pour s’offrir un maximum de dépaysement. Oman a beaucoup évolué ces dernières décennies, et s’est relativement modernisé, mais c’est un pays qui a su préserver ses traditions et toute son authenticité.
Quelques villages, qu’ils soient perchés dans les montagnes, cachés dans un wadi ou au bord de la mer, sont comme figés dans le temps. Riches d’une histoire préservée, ces derniers se découvrent au fil des monuments, des souks, des maisons traditionnelles… mais aussi au travers des sourires des habitants, à l’accueil toujours chaleureux. Certains incontournables, d’autres bien plus préservés du tourisme, nous vous invitons à découvrir nos villages traditionnels préférés à Oman. Coup de cœur garanti !

Misfat al-Abriyeen et ses contes de génies

Misfah Old House
Hébergement traditionnel très charmant !À plus de 1000 mètres d'altitude, Misfat abrite de jolies ruelles surplombant des plantations verdoyantes de citronniers, bananiers et autres palmiers. Au-delà des montagnes, la région est aussi connue pour ses contes séculaires de génies qui sont encore largement racontés dans les villages à travers tout le pays. Passer une nuit à Misfat est comme un voyage hors du temps, dans un monde de sérénité.

Aperçu des sources dans le village de Misfat
- © jackbolla / ShutterstockParcourez la petite balade qui permet de faire le tour du village en passant par les jardins et en longeant la palmeraie. Les fruits y poussent en abondance, les ruelles sont étroites et les portes très photogéniques. Si vous avez le temps, il est aussi possible de randonner dans le wadi et d’aller un peu plus loin.
Al Hamra, un voyage dans le temps
À Al Hamra, nous vous invitons à voyager dans le temps et à traverser les siècles d'une histoire fascinante. Ce petit village plein de charme est niché au cœur des monts Hajar et est notamment réputé pour le musée Bait Al Safah. Il s'agit en fait d'une maison omanaise traditionnelle transformée en musée vivant. Le musée met en scène les métiers et les gestes d'antan comme le tissage des tapis ou la fabrication du pain traditionnel.

Démonstration de l’extraction de l’huile
- © Katiekk / ShutterstockCe sont les femmes du village qui y font des démonstrations de transformation de matières premières : blé moulu pour en faire de la farine, cuisson de pâte, extraction d'huile, etc. L'architecture en elle-même est très belle. À Al Hamra, vous pourrez aussi visiter des gisements de marbres ou de cuivre et assister à des courses de chameaux dans les montagnes. Difficile de faire plus authentique et immersif !
Nizwa, l’authentique
Nizwa n’est autre que l'ancienne capitale omanaise, et malgré son développement ces dernières années, elle a su garder toute son authenticité. Avec son architecture traditionnelle, ses monuments bien préservés et son oasis avec sa spectaculaire palmeraie, Nizwa est l'une des plus belles villes d’Oman.

Les souks de Nizwa, réputés pour la poterie
- © Dynamoland / ShutterstockElle abrite l'une des plus anciennes mosquées au monde (qui ne se visite pas malheureusement). Parmi les monuments à visiter : le Fort de Nizwa, construit entre le 4ème et le 17ème siècle, qui a parfaitement été rénové. Depuis le chemin de ronde, haut de 40 mètres, le panorama s'étend sur les premiers contreforts du Djebel Akhdar et les palmeraies, avec au premier plan la coupole de la mosquée. Il s’agit d’une très belle visite, alors prenez le temps de vous perdre dans le fort et de découvrir toutes les pièces du château.
Nizwa est aussi réputée pour son souk où vous trouverez notamment des poteries, des dattes et des khanjars en argent. On distingue le souk des fruits et légumes, le souk des poissons, le souk des viandes, le souk avec ses armes (fusils, poignards en argent...), encens, épices, etc.

Le marché aux bestiaux à Nizwa
- © Katiekk / ShutterstockSi vous êtes à la recherche d’authenticité, ne manquez surtout pas le marché aux bestiaux qui a lieu le vendredi matin dès l'aube. Les habitants des environs viennent vendre et acheter des bêtes (chèvres, chameaux…), l’immersion est totale !
Bilad Sayt, le village isolé
Situé à 950 mètres d’altitude, Bilad Sayt est considéré comme l'un des villages les plus pittoresques d'Oman ! Ce petit village isolé au fond du wadi Bani Awf, au cœur des montagnes, domine les cultures et palmeraies. Avec ses allures de carte postale, il offre des panoramas aux couleurs incroyables et fera le bonheur des amateurs de photographie.

Le verdoyant village de Bilad Sayt
- © Kylie Nicholson / ShutterstockBilad Sayt est parfait pour découvrir le cœur d'un village typique, mais vous n’y croiserez pas beaucoup d’âmes. Bon à savoir : le village est également accessible par un sentier de grande randonnée. Mais attention, si vous avez le vertige, la route pour s’y rendre n’est pas très appropriée.
Découvrez les aflaj
Les « aflaj » (pluriel de « falaj »), sont des canaux d'irrigation traditionnels du sultanat d'Oman. Vous en trouverez dans tous les petits villages traditionnels et il est très agréable de se balader le long de ces canaux. En arabe classique, falaj signifie "diviser en parts". Vieux de plus de 4 500 ans, cet astucieux système d'irrigation répartit l'eau entre tous les habitants, circulant par gravité depuis les sources jusqu'aux maisons et aux terrains cultivés.

Un exemple de falaj à Misfat
- © jackbolla / ShutterstockUne technique encore employée de nos jours pour alimenter en eau de nombreuses oasis d'Oman sur des centaines de kilomètres aux quatre coins du sultanat. L'eau sert à l'irrigation, mais aussi à l'ablution dans les mosquées, aux tâches ménagères ou encore à se laver. On utilise des cadrans solaires pour calculer la part d'eau revenant à chaque parcelle, tandis que des tours de guet veillent sur ces réseaux de canaux dont dépend la communauté.