Visiter Uluru, le rocher le plus mythique d’Australie ! A voir avant la fin de son Working Holiday Visa

Longtemps connu sous le nom anglo-saxon d’Ayers Rock, ce monumental mégalithe ancré profond dans le sol du désert australien est à l’île-continent ce que la tour Eiffel est à la France, un emblème indépassable. Voilà l’image qu’en ont généralement les touristes et les amoureux inconditionnels de l’Australie, mais pour les populations qui vivent là depuis des millénaires, Uluru est un véritable totem qui les lie depuis toujours au cosmos et surtout au Temps des Rêves. Il est sacré.

Vue aérienne sur Uluru / Ayers Rock

Vue aérienne sur Uluru / Ayers Rock

- © Tourism Australia

L’histoire du monolithe

Explications sur sa formation, ses caractéristiques, sa localisation

Uluru est un monumental rocher qui émerge au cœur du désert rouge nommé Red Center au sud du Territoire du Nord, en plein outback. L’apparition du monumental rocher sur cette terre rougeâtre qui s’étend à perte de vue a quelque chose de magique qui a su, depuis des temps immémoriaux, envoûter les peuples des Premières Nations. Alors profitez de votre Working Holiday Visa pour découvrir ce lieu unique au monde !

Découvrir Uluru en compagnie d’un guide Aborigène

Découvrir Uluru en compagnie d’un guide Aborigène

- © Roquette K / Tourism Australia

Au plan géologique, l’objet est également remarquable. C’est l’un des plus imposants monolithes visibles à la surface du globe. Il se voit donc de très loin. A l’instar d’un iceberg, sa partie visible n'est qu’une parcelle de son entièreté. Il s’enfonce donc profondément dans le sol. Il est fait de grès qui change de couleur dans la journée. Il culmine à 348 mètres du sol. Les amateurs éclairés de géologie reconnaîtront un monolithe de type inselberg (ou monadnock) car sa topologie le fait ressembler à une île (insel) qui flotte à la surface. Comme le mont Saint-Michel, à ceci près qu’Uluru est plutôt aplati.

L’inselberg, un îlot en plein désert

L’inselberg, un îlot en plein désert

- © Tourism Australia

Il n’est pas le seul inselberg dans cette région d’Alice Springs, et il en existe de tout aussi remarquables également ailleurs en Australie (en tout, une dizaine), à commencer par le plus grand monolithe au monde, celui du mont Augustus, situé tout à l’ouest, lui aussi dans l’outback. Et puis les monts Olgas, nommés Kata Tjuta par les peuples Aborigène, consistant en un groupe de mamelons de grès rouge, toujours dans le désert orangé d’Alice Springs. Voisins d’Uluru, ils furent tous deux découverts en 1873 par l’explorateur anglais William Christie Gosse. Ensemble, ils donnent leur nom au Uluru-Kata Tjuta National Park où ils se trouvent.

Uluru, une merveille géologique à découvrir avec un guide Aborigène

Uluru, une merveille géologique à découvrir avec un guide Aborigène

- © Roquette K / Tourism Australia

D’ailleurs, certains géologues théorisent que les deux blocs distants d’environ 30 km à vol d’oiseau (56 km par la route) appartiendraient en réalité au même monolithe globalement enterré, de forme concave, dont des extrémités sortiraient du sol pour faire apparaître Uluru et les monts Olga. S’il semble évident qu’un lien existe entre eux, la théorie s’arrête là.

Un symbole pour les peuples Aborigènes

Impossible d'évoquer l’histoire de ce parc et de ses formidables attractions sans dire que le peuple Pitjantjatjara, qui se définit comme “Anangu”, c’est-à-dire “être humain”, est le propriétaire millénaire du site. Au-delà de l’aspect foncier, c’est la dimension spirituelle qui anime et mobilise ces peuples Aborigènes. Ils considèrent en effet que les esprits de leurs ancêtres habitent toujours Uluru, qui a émergé pendant le chaos du Temps des Rêves. En fait, toute leur mythologie se situe dans l’espace du Temps des Rêves. Leurs lieux sacrés en sont les totems, en quelque sorte des témoins vivants de ce temps-là.

Discussion au coin du feu pendant une rencontre Aborigène

Discussion au coin du feu pendant une rencontre Aborigène

- © James Fisher / Tourism Australia

Plusieurs expériences à vivre

Différents sentiers autour du rocher

Avec ses quasiment 10 km de circonférence, Uluru offre un large panel à vos envies de balades et d’activités, notamment pour ceux venus dans le cadre d’un Working Holiday Visa. Comme il peut faire bien chaud pendant la journée, vous devrez préparer votre itinéraire avant de vous lancer. Bien-sûr vous pourrez faire tout le tour, soit plus de 10 km, mais alors prévoyez de bonnes chaussures de marche et beaucoup d’eau. Et partez au lever du jour. C’est la Uluru Base Walk, qu’on fait généralement en partant vers l'est.

Arrivée à Uluru par l’un des chemins d’accès au rocher

Arrivée à Uluru par l’un des chemins d’accès au rocher

- © Tourism Australia

Si vous n’avez pas ce courage, 6 itinéraires de différentes longueurs se distinguent au pied du monolithe. L’un des plus pratiqués est le Mala Walk qui consiste à longer la base d'Uluru (2 km aller-retour). Vous pourrez alors vous faire accompagner d’un garde forestier qui vous servira de guide et vous expliquera l'histoire du peuple mala.

Le long de la Mala Walk

Le long de la Mala Walk

- © Tourism Australia

Au sud du rocher, une autre promenade sympa à faire est la Kuniya Walk qui consiste à aller jusqu'au point d'eau de Muṯitjulu. Selon la croyance du peuple Anangu, toujours issue du Temps des Rêve, il s’agit du repaire du serpent d'eau “wanampi”. Un garde forestier pourra à nouveau vous raconter son histoire et vous montrer sa représentation très colorée. L’esprit de Kuniya, la femme python, habite toujours les lieux où elle créa Uluru avec Liru, l'homme serpent venimeux, qu’elle a dû terrasser, au Temps des Rêves. Il s'agit donc d'un paysage culturel habité. D’ailleurs, des familles Pitjantjatjara vivent ici.

La Kuniya Walk menant au point d’eau de Mutitjulu

La Kuniya Walk menant au point d’eau de Mutitjulu

- © Tourism Australia

Cet endroit est intéressant à plus d’un titre. Avec ses airs d’Eden improbable adossé à la falaise de grès, en plein désert, il surprend, séduit et fascine. Vous aurez plaisir à vous y arrêter un moment comme le firent par exemple la Famille Royale (n’oublions pas que l’Australie appartient à la Couronne d’Angleterre) ou le Dalaï Lama. Ici, le sable rouge a laissé place à une herbe dense et bien verte, et à des arbres où vous verrez sûrement courir des wallabies des rochers. Et si vous êtes perspicace, vous verrez peut-être dans les arbres quelques podargidés, ces oiseaux à la drôle de tête qui imitent la branche des arbres par leur forme et leur livrée.

Le wallaby des rochers, comme tous les wallabies, n’est pas un kangourou, mais un marsupial, comme son cousin sauteur

Le wallaby des rochers, comme tous les wallabies, n’est pas un kangourou, mais un marsupial, comme son cousin sauteur

- © Tourism Australia

En outre, si vous venez à la saison des pluies, vous serez surpris par ses cascades où des grenouilles Rana montrent leur nez.

Cet endroit est aussi apprécié pour ses grottes, Kulpi Mutitjulu, qui ont été habitées pendant des millénaires par le peuple Anangu. A la fraîcheur de leurs parois, vous découvrirez ces très vieilles peintures rupestres qui vous sembleront sûrement ésotériques, comme souvent les représentations issues du Temps des Rêves. Vous vous sentirez libre de voir dans leur série de cercles concentriques une représentation du cosmos, du rayonnement des étoiles ou de l’esprit des Ancêtres.

Family Cave d’une des grottes de Kulpi Mutitjulu

Family Cave d’une des grottes de Kulpi Mutitjulu

- © Tourism Australia

A l’ouest, la Lungkata Walk remonte vers le nord. Si vous faites cette marche, vous pourrez redescendre par la Liru Walk, une fois le parking de Mala atteint (Mala Carpark), histoire de finir au Cultural Center. La première longe le rocher qui a des aspects chaotiques à de nombreux endroits, la seconde s’en éloigne. N’oubliez pas, vous êtes toujours en terre sacrée, chaque endroit peut-être interprété à la lumière des connaissances Pitjantjatjara. Ainsi apprendrez-vous que Lungkata, l’Homme-Lézard à langue bleue est incarné dans le lézard du même nom, que vous croiserez d’ailleurs peut-être ici. Quoi qu’il en soit, regardez où vous mettez vos pieds.

Le lézard à langue bleue, incarnation vivante parmi les êtres issus du Temps du Rêve, habite au pied d’Uluru

Le lézard à langue bleue, incarnation vivante parmi les êtres issus du Temps du Rêve, habite au pied d’Uluru

- © Ken Griffiths / Shutterstock

Découvrir Uluru autrement

Pour faire le tour d’Uluru, vous pouvez opter pour un engin roulant. Le vélo et le segway sont des modes de transport que les agences proposent volontiers (moins bruyant que le quad, qui fait aussi partie du panel des véhicules proposés). Si rouler autour d’Uluru ne fait pas forcément votre bonheur, alors optez pour la voie des airs. Par chance, les vols en hélicoptère sont autant proposés qu’en avion. Vous aurez le choix de décoller de l'aéroport d'Ayers Rock ou celui de Yulara à Connellan Airport, ou encore depuis la gare de Kings Creek.

Les formules ne manquent pas, vous aurez la liberté de réserver un vol de découverte assez court, par exemple pour voir le grès d’Uluru virer au rouge flamboyant à l’occasion d’un coucher de soleil, ou bien alors carrément un vol découverte d’une journée entière, histoire de visiter depuis les airs le parc national d’Uluru-Kata Tjuta dans son intégralité. Plus d’informations ici.

Voir Uluru du ciel, en hélicoptère ou en avion

Voir Uluru du ciel, en hélicoptère ou en avion

- © Roquette / Tourism Australia

Une autre option est la découverte du site en méharée. Si cette formule rencontre un franc succès depuis des années, il faut quand même savoir qu’une longue chevauchée à dos de dromadaire peut se révéler fatigante pour qui n’est pas rompu à l’exercice (le pas du quadrupède est saccadé et sa bosse unique n’est pas trop propice au port d’une selle; vous serez donc plutôt à l’avant ou alors à l’arrière). Quel que soit le mode de transport retenu, n’oubliez surtout pas de vous munir en eau, de prendre un chapeau anti-UV et des lunettes de soleil.

Enfin, ne partez pas sans avoir fait une halte au Cultural Center au sud-ouest du site pour mieux comprendre la culture Anangu et pour être initié à leur arts graphiques mêlant ésotérisme, spiritualité et jeux de couleurs.

Profiter du spectacle des lumières Field of Light

Depuis plusieurs années, une attraction apporte une magie palpable à ce lieu sacré. Il s’agit d’une installation composée d’une myriade de lumières de toutes les couleurs que l’on doit à un artiste britannique, Bruce Munro, qui l’avait déjà déployée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Le rendu visuel est bluffant, surtout le soir quand le soleil disparaît : des dizaines de milliers de sphères lumineuses bigarrées sont répandues au sol, à proximité du monument, comme autant de fleurs qui écloraient à la nuit tombante.

Field of Light de Bruce Munro, 50 000 leds alimentés par la lumière solaire

Field of Light de Bruce Munro, 50 000 leds alimentés par la lumière solaire

- © Nicholas KAVO / Tourism Australia

Ils vous rappelleront les lampions des fêtes folkloriques de votre enfance, la magie des lucioles ou d'autres formes de bioluminescence. Et on ne peut s’empêcher de faire le lien avec ce lieu chargé de spiritualité, les créations ésotériques des peuples Aborigènes et l’univers imaginaire issu du Temps des Rêves.

En se baladant dans ce champ de lumières synthétiques, qui préfigure peut-être le futur, vous aurez l’impression d'être sur une planète où la flore est bioluminescente et vous vous surprendrez à imaginer des spiritualités dont vous vous vous croyiez dépourvu. Les tiges portant les petits bulbes translucides ballotent au gré de la bise du désert, surplombant cet océan de fibres optiques où diffuse l’énergie solaire emmagasinée dans la journée. La faible luminosité du dispositif renforce sa crédibilité. Et finalement ce spectacle si improbable en plein désert fait écho au rougeoiement d’Uluru qui vire de couleur en fin de journée sous l’effet du soleil et de l’oxyde de fer qu’il contient.

Les couleurs chaudes d’Uluru en fin de journée

Les couleurs chaudes d’Uluru en fin de journée

- © Tourism Australia

Les Pitjantjatjara, l'appelle Tili Wiru Tjuta Nyakutjaku. Des tours opérateurs organisent des dîners dans ce décor onirique.

Le site Kata Tjuta à 20 min.

C’est ici que nichent les Olga. De loin, on les prendrait pour Uluru, mais leur conglomérat consiste bien en un ensemble de 36 bosses groupées ensemble et non un monolithe seul. Ces protubérances ont été interprétées comme le haut de crânes gigantesques, d’où le nom que leur ont donné les peuples Aborigènes (Kata Tjuta signifiant “beaucoup de têtes”).

 En arrivant aux monts Olga

Monts Olga, Australie

- © Tourism Australia

Vu du ciel, il semblerait qu’il y a sous ce désert une montagne qui ne demande qu’à en jaillir. C’est là aussi un lieu sacré de haute importance pour les Aborigènes qui y pratiquent même certaines cérémonies. Pour les Pitjantjatjara, c’est le siège de l'énergie spirituelle du «Rêve» du Tjukurrpa, le Temps du Rêve. On peut difficilement faire plus crucial à leurs yeux. Au sommet des monts principaux vivrait Wanambi, le serpent sacré.

Pitjantjatjaras confectionnant des objets artisanaux

Pitjantjatjaras confectionnant des objets artisanaux

- © Shaana McNaught / Tourism Australia

Les voyageurs en Working Holiday, de leur côté, seront frappés par la verdure alentour et la protubérance de ces monts multiples qui offrent une kyrielle de combinaisons de balades. Cependant, un sentier principal de 8 km est généralement privilégié. Il permet de passer entre les blocs. Ici s’épanouit la flore du Muṯitjulu d’Uluru : arbres, arbustes, des herbes hautes et des plantes rares. Vous verrez à coup sûr les oiseaux qui nichent là, comme la perruche splendide. Ils sont nombreux, le conglomérat de roches retenant l’humidité. Les wallabies et autres marsupiaux seront peut-être également présents.

Les gorges de Waḻpa

Les gorges de Waḻpa

- © Roquette K / Tourism Australia

Si vous cherchez la fraîcheur, une visite des gorges de Waḻpa, ou Gorges d'Olga, dans la région de Kata Tjuṯa est une bonne alternative. Il s’agit à nouveau d’un site sacré, ce qui implique les précautions déjà citées. Ici, les monolithes forment des murs impressionnants qui ouvrent des passages où vous vous enfoncerez, accompagnés de vents qui y ont leurs habitudes, “Waḻpa” signifiant “venteux” dans la langue locale.

Informations pratiques

📍 Localisation : Uluru se trouve ici sur Google Maps.

✈️ Y aller : en avion, par l’aérodrome de Connellan ou d’Ayers Rock.

👉 Accès : seulement avec un laissez-passer, pré-achetable online.

👛 Tarif : 25 dollars australiens, soit 15, 36 €.

🌡 Meilleure période : entre mai et septembre (température entre 20 ° à 30 °C)

🧑🏻 Où travailler à proximité : à Alice Springs.

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par Pascal ANTOINE | Rédacteur
Rédacteur, journaliste et photographe depuis 25 ans, ses articles ont été publiés dans la presse magazine (Voyager Magazine, Partir, Gala, 4x4 Mag, etc.). Sa focale : toujours aborder une destination par ce qu’elle a de plus captivant, sa culture.
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