Vous trouverez dans ce petit pays peu visité une vie marquée par la colonisation successive des portugais, puis des indonésiens. Les plages magnifiques, les marchés animés dans lesquels les habitants vendent leurs produits locaux et les paysages volcaniques propres à cette région du monde sont devenus le décor d'un pays en voie de développement, aux contrastes marqués entre ses habitants.
Indépendant depuis 2002, le Timor oriental, qui s'appelle en réalité République démocratique du Timor oriental, se situe en Asie du Sud-Est. Cette ancienne colonie portugaise, annexée par l'Indonésie en 1975, est constituée de la moitié orientale de l'île de Timor (l'autre moitié appartenant à l'Indonésie), des îles d'Atauro et Jaco, et de l'Oecussi-Ambeno, une enclave localisée dans la partie ouest de l'île de Timor.
Les terres verdoyantes de ce pays voisin et similaire à l'Indonésie sont peu visitées, le tourisme et les voies d'accès au Timor Leste étant encore limités. Le pays est sujet aux risques sismiques et aux tsunamis, comme beaucoup d'états asiatiques. Les terres sont fertiles, et une grande partie de la population vit autour des cultures, en dehors des villes. Les villages ruraux suivent des traditions ancestrales et perpétuent certains rites traditionnels, n'appartenant pas à la confession catholique, pourtant majoritaire dans le pays.
Le Timor Leste possède des sites de plongée et de snorkeling remarquables avec une faune exceptionnelle : poissons clowns et poissons zèbres viendront nager dans vos pieds. L'île d'Atauro est un lieu magnifique encore préservé, lui aussi fragment de reliefs volcaniques. Les randonnées sur place vous feront découvrir la flore captivante de l'endroit.
La ville de Dili sur la côte Nord est une capitale en constante évolution. Près des bâtiments hérités de la période coloniale portugaise, d'autres édifices voient le jour : des quartiers réservés à l'élite locale ou aux expatriés sortent de terre. Des restaurants et lieux dédiés au shopping fleurissent ainsi, renforçant les contrastes d'un pays où le taux de pauvreté est malheureusement très élevé. La cité est un endroit très agréable pour se reposer, notamment lors d'un voyage sur le long terme. La statue Cristo Rei représentant le Christ sur un globe terrestre est un cadeau du gouvernement indonésien au peuple du Timor Leste. La figure christique siège désormais tout près de la capitale, et autant de locaux que de touristes s'y rendent tous les jours.
Baucau, située elle aussi sur la côte Nord, est la seconde ville la plus importante du pays. La végétation importante cache les murs de magnifiques bâtiments coloniaux. Le marché est très animé, tout comme les nombreux marchés sur pays : il est possible d'y trouver entre autres de la nourriture locale et des tissus traditionnels. Maubisse est quant à lui un village très sympathique construit dans les hauteurs, au centre du pays. Les températures y sont plus agréables que sur la côte, et seuls quelques milliers d'habitants peuplent les terres sauvages des alentours.
La petite ville d'Hatubuilico est pour sa part un passage quasiment obligatoire pour ceux qui souhaitent se rendre au Mont Ramelau, au sommet duquel se trouve une statue de la vierge Marie. Une journée suffit pour escalader son sommet, le point le plus haut du pays, et en redescendre. Lorsque que le Timor Oriental était encore une colonie portugaise, la montagne et ses 2963 mètres d'altitude étaient le point culminant du Portugal.
La spécialité locale est 'l'ikat', un tissu teint de plusieurs couleurs avant le tissage. De nombreux dessins, motifs et broderies ornent le textile. Ces étoffes proviennent d'une forte tradition animiste et sont empreintes d'un caractère sacré et de pouvoirs magiques. Le prix de ces tissus est généralement très élevé.
La vannerie est également populaire dans cette région des îles de la Sonde. On trouve des paniers, des nattes, des chapeaux, des éventails, des tapis et de petites boîtes.
Le travail des perles et des coquillages est particulièrement prisé par les habitants.
On peut aussi se procurer des bijoux anciens en argent. Les commerces sont ouverts en général de 8 h à 19 h sans interruption du lundi au samedi.
La cuisine indonésienne, mélange des cultures culinaires indienne, européenne et chinoise, varie selon les régions : elle est particulièrement parfumée et épicée. Le riz en est l'aliment de base.
Le "longtong" est un riz cuit à la vapeur dans une feuille de bananier, il prend durant la cuisson une forme cylindrique. Il est servi avec beaucoup de crustacés et de poissons, qui sont le plus souvent séchés ou fumés. "L'ikan bakar" est un poisson grillé. Vous pourrez également goûter des plats tels que le "soto" (une soupe à l'aspect de ragoût), le "bakso" (une soupe de viande) et le "mie-goreng" (des nouilles frites avec des légumes). Le "Babi guling" est un cochon de lait rôti à la broche.
Le "Rijsttafel" ou "table de riz" est une invention hollandaise. C'est un repas constitué de plusieurs préparations en petite portions à base de légumes, viandes, poissons, œufs et volailles, servies avec du riz en quantité et accompagnées de beignets "krupuk", de bananes, piments, cacahuètes ou concombres marinés. La cuisine portugaise de Timor-Est se compose quant à elle de viande de bœuf, de ragoûts et de salades assaisonnées à l'huile d'olive.
Du côté des fruits, on trouve le durian, ce fruit très odorant ayant en réalité très bon goût, de la mangue, de la papaye, des ramboutans, petits fruits rouges et touffus...
Avec les Philippines, le Timor Oriental est le seul pays d'Asie dominé par le catholicisme. La majorité de la population appartient à cette religion, depuis la colonisation des portugais au XVIème siècle. Les religions traditionnelles sont cependant restées très présentes pendant longtemps. L'islam et le protestantisme sont représentés par des minorités. Les jours fériés correspondent donc aux principales fêtes catholiques : Pâques, l'Assomption, la Toussaint ou le jour de l'Immaculée conception. Les évènements autour de l'indépendance sont également célébrés. Le 20 mai a lieu la fête de l'Indépendance, le 30 août le jour de la Constitution, et le 20 septembre la fête de la Libération.
Ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cette destination, très peu accessible à l'heure qu'il est, peuvent lire le premier ouvrage timorais traduit du portugais au français : "Une Ile au loin", de Luis Cardoso aux éditions Métailié. Il raconte une traversée dans le temps d'un enfant confronté à la réalité politique de son pays, de l'époque coloniale portugaise à l'invasion indonésienne. L'auteur a participé à la résistance étudiante lors de la guerre contre l'Indonésie. Il vit actuellement en exil à Lisbonne.
Il est recommandé de rester prudent dans la capitale Dili, bien qu'aucun épisode violent n'ait été signalé depuis 2008. Des affrontements entre bandes armées avaient alors fréquemment lieu.
Quel que soit votre moyen de transport pour accéder au Timor oriental, le visa sera délivré à l'entrée du pays, et coûte 30 USD. Une taxe de sortie de 10 USD est également demandée. Comoro (à Dili) est le seul aéroport international du pays, et il est difficile de se rendre au Timor-Est par frontière terrestre. La solution choisie en général par les voyageurs est le vol au départ de Darwin en Australie.
Comme dans de nombreux pays de l'Asie du Sud-est, il est déconseillé de boire l'eau du robinet. Achetez de l'eau en bouteille, et évitez les glaçons.
La période entre mai et septembre est la plus favorable aux voyages. La saison sèche connait en effet des températures plus douces, et le climat est ensoleillé. La saison des pluies est moins agréable, car à l'humidité importante s'ajoute les fortes températures.