On va à Rodrigues pour remonter dans le temps. Isolée au milieu de l'océan Indien, l'île semble n'avoir guère changé depuis l'arrivée des premiers colons - des Français huguenots - à la fin du XVIIème siècle. Des paysages de collines où pousse une herbe rase, des villages et lieux-dits qui se remarquent à peine, des hôtels encore rares et des plages désertes : Rodrigues est dépaysante, même pour les Mauriciens. En 1 h 30 d'avion (2 à 3 vols par jour) ou 30 h de bateau (3 départs par mois), on arrive dans un univers où détente, marche à pied et plongée sous-marine rythment les journées.
Côté hôtels, on est assuré d'éviter les ensembles impersonnels saturés de chambres et de touristes. Le plus grand établissement de l'île dispose de 60 logements. Les hôtels se trouvent principalement dans les environs de Port-Mathurin (Anse aux Anglais) et sur la côte est. La saison la plus chargée en arrivées est l'hiver, de mi-décembre à mi-janvier (ce qui correspond aux grandes vacances des Mauriciens et des Réunionnais). L'une des moins chargées, paradoxalement, est l'été (juillet-août), car il y a trop de vent pour pouvoir plonger et même pour rester sur la plage si on est frileux.
Il est possible d'apprendre à plonger à Rodrigues, le lagon offrant un environnement sécurisé pour une première sortie. Ne pas oublier d'apporter un certificat médical d'autorisation de plongée. Les hôtels Mourouk Ebony, Cotton Bay et Pointe Vénus ont un centre de plongée. Les clients de l'hôtel des Cocotiers peuvent réserver leurs plongées au centre de l'hôtel Pointe Vénus (même groupe hôtelier, courte distance de 1 km entre les deux établissements).
Une excursion en voilier pour découvrir les îles du lagon. Exemptes de toute construction, elles offrent des plages de sable désertes et une nature intacte. Emporter des jumelles pour y observer les oiseaux qui y nichent. L'île la plus réputée est celle aux Cocos, au large de la côte Ouest. Compter une journée avec le transport et le déjeuner sur l'île.
Une randonnée botanique dans l'intérieur. En compagnie d'un guide spécialisé, pour tout savoir sur la flore rodriguaise, les espèces endémiques ("café marron") et celles qui ont été importées (filaos, eucalyptus). Compter une demi-journée.
Pour réaliser ces excursions, le plus simple est de faire appel à une agence de tourisme locale qui se charge de tout organiser. Contacter par exemple Ecotourisme depuis votre hôtel ou à Port-Mathurin. Ecotourisme, rue Max Lucchesi, Port-Mathurin, tél. : 831 28 01.
Le panorama sur le lagon de Port Sud-Est depuis le lieu-dit de Pompé. S'engager sur la piste qui mène à un espace découvert (c'est là que s'entraînent les Rodriguais pour apprendre à conduire). Vue imprenable sur la barrière de corail, la passe de Port Sud-Est et la rivière qui dessine des méandres bleu pâle dans l'eau turquoise.
L'église Saint-Gabriel, au coeur de l'île. Tranquille la semaine et très animée le dimanche à l'heure de la messe (de 7 h à 9 h), elle se trouve en contrebas de la route, à côté d'une forêt tropicale. Construite en blocs de corail, elle date de 1939.
Le bon moment pour plonger à Rodrigues, c'est de septembre à mai. En juin, c'est encore possible, mais il peut y avoir des jours où le vent, trop fort, empêche de sortir en mer. Inutile, par contre, de songer à plonger en juillet-août : l'hiver austral apporte du vent, entraînant des vagues qui troublent la visibilité dans l'eau et empêchent un jour sur trois toute sortie hors du lagon. Température de l'eau : 25 °C en septembre, 30 °C en janvier, 26°C en mai.
Les routes ne sont pas éclairées la nuit, et les tournants ou les nids-de-poule peuvent surprendre. Il faut savoir aussi qu'il n'y a qu'une seule pompe à essence sur l'île (à Port-Mathurin).
Les ourites sont des pieuvres que les Rodriguais pêchent dans le lagon. On les sert en sauce, avec divers condiments (les achards) et du riz. L'un des meilleurs carries d'ourites se déguste à une table d'hôte, Chez Madame Larose. Le restaurant, ouvert tous les midis (et le soir sur réservation) se situe à Pointe Coton, à une centaine de mètres de l'hôtel Cotton Bay. Chez Madame Larose, Pointe Coton, tél. : 831 85 42.
Le miel d'eucalpytus est l'une des spécialités de l'île. Pour s'en procurer, aller au marché de Port-Mathurin (le matin) ou à la boutique de Careco, sur les hauteurs de Port-Mathurin (voir adresse ci-dessous). Dans cette boutique, on trouve également de l'artisanat en noix de coco (bols, couverts, coffrets à bijoux). Careco, Camp du Roi, tél. : 8311 766, email : careco@intnet.mu
Aller voir aussi un atelier d'artisanat. D'un côté l'espace-boutique, de l'autre des tas de fibres de vacoas ou d'aloès qui deviennent comme par magie paniers, corbeilles, dessous de plats... La plupart des ateliers se trouvent à l'intérieur des terres, ce qui permet de découvrir en chemin les paysages de l'île. Atelier Leopold, Palissade Ternel, tél. : 875 3227.