Ce qui séduit d'emblée lorsqu'on pénètre au sein du Cala di Volpe (prononcé Volpé, au cas où), c'est son architecture typique de la Costa Smeralda ou côte d'émeraude, dans les tons orangés, qui se fond à merveille aux paysages, en clair à l'environnement naturel. Une réussite que l'on doit à Jacques Couëlle, architecte français autodidacte et véritable précurseur dont la spécificité fut celle des " maisons paysages ", en osmose avec la nature.
A l'intérieur de l'établissement, l'univers est tout aussi unique. Erigé en 1962 au fond d'une magnifique baie, Cala di Volpe (d'où le nom de l'hôtel), transformée en marina privée, l'hôtel fut à ses débuts l'une des propriétés du célèbre prince Karim Aga Khan, l'un des investisseurs à l'origine de la création de la côte d'émeraude. Aujourd'hui, le Cala di Volpe est membre du groupe Starwood mais sa notoriété est intacte et il accueille une clientèle haut de gamme. Inspiré des traditions décoratives sardes, l'intérieur a fait l'objet d'un soin tout particulier, pensé dans ses moindre détails : murs chaulés, poutres apparentes, couleurs vives, formes douces et arrondies... Bref, un cadre enchanteur, tiré à 4 épingles à la fois " bling-bling " si l'on s'attarde sur les nombreuses boutiques de luxe qui défilent sous les yeux, du lobby jusqu'au fin fond d'un couloir sans fin. Résultat, on se rend compte que la vie, là-bas, est différente et que l'on a mis les pieds dans un autre monde... Celui du luxe et de la démesure. Car, les prix sont loin d'être bon marché et le coût de la nuit peut vite grimper si on décide de séjourner au Cala di Volpe en haute saison ou que l'on souhaite, coup de folie, opter pour une suite dont on n'ose à peine dire le prix... L'une d'entre elles, la Présidentielle, a tout de la chambre inaccessible : 33 000 euros la nuit, l'une des suites les plus chères au monde, nous a-t-on dit. Enfin, apparemment, pas pour tout le monde. Certains footballeurs et autres personnalités y auraient dormi... A l'extérieur, le panorama est assez surprenant. La baie, enfin la marina privée en premier plan, depuis laquelle on pourra toujours louer un bateau, un zodiaque ou un jet-ski, puis sur l'aile droite, la grande piscine d'eau de mer dans laquelle on a envie de plonger. Non loin de là, le second restaurant, plus agréable que le premier pour son ouverture sur l'extérieur, où l'on vient volontiers prendre le petit déjeuner. La nuit tombée, direction le piano-bar situé au niveau du lobby, où certaines se pareront sans doute de leur plus belle robe pendant que d'autres siroteront cocktail, cigare à la main... Ou peut-être pas. Quoiqu'il en soit, le Cala di Volpe reste une adresse hors normes.