Une île-palmier, une marina, le plus haut gratte-ciel du monde inauguré le 4 janvier 2010, des tours de 50 étages ou plus qui font paraître nains les premiers hôtels édifiés le long de la plage de Jumeirah (l'hôtel le plus haut du monde a ouvert ses portes en février 2013 à 355 mètres), un métro ultra-moderne... une croissance d'une telle intensité qu'il est bien difficile de se remémorer son visage traditionnel avant les années 70. Et les projets ambitieux ne manquent pas à Dubaï, notamment dans la perspective d'héberger l'Exposition Universelle de 2020 et d'accueillir les foules dans son second aéroport international qui pourrait prétendre à devenir la plus grande plateforme aéroportuaire dans le monde. A la croisée de l'Orient et de l'Occident, Dubaï entend bien intensifier son rayonnement.
Un émirat ambitieux, plus libéral et tolérant que ses voisins qui attire les touristes fortunés très heureux de déambuler sans contrainte et en toute sécurité. Une belle ville avec ça. Les urbanistes n'ont pas oublié les parcs (une gageure sous ce climat), les promenades piétonnières, les lieux de shopping et de détente. On navigue sur la Creek comme le long de la Seine, à bord de bateaux-taxis, les abras, ou sur des boutres (les anciens navires arabes), voire des yachts pour un dîner-croisière de quelques heures. Dans le "vieux Dubaï" (correspondant au quartier de Deira), on flâne dans les souks, on visite le musée rénové. Les maisons, autour, ont encore leur tour des vents (un système de climatisation naturelle permettant l'évacuation de l'air chaud) et abritent galerie d'art ou chambres d'hôtes. En remontant le Creek sur sa rive orientale, le port marchand permet d'observer les impressionnants bateaux en bois amarrés venus d'Iran, d'Inde et du Sri-Lanka. Coques multicolores, piles de caisses sur les quais : une grande partie de ce que l'on retrouve dans les rues du souk traditionnel passe d'abord par là.
Et comme Dubaï se rêve en cité des merveilles, elle n'a pas hésité à ouvrir des stations de ski (elle inaugure sa 3ème en 2013), des shopping-malls dans lesquels les marques ouvrent des boutiques aux proportions ahurissantes, développer des infrastructures tous publics (de l'aquarium au centre de parachutisme dernier cri) et surtout, une hôtellerie haut de gamme aux prestations éblouissantes dont le dynamisme ne retombe pas. La qualité de service non plus, le fameux Burj al Arab a encore été élu " Meilleur hôtel du monde " en 2013 par les lecteurs d'un magazine britannique.
Quand partir ?
La meilleure saison pour se rendre dans l'émirat court d'octobre à mai, ensuite les températures commencent à monter et les chaleurs l'été invitent à rester dans les endroits climatisés. A noter les pics de fréquentation au mois de février pour le festival du shopping qui attire des touristes du monde entier. Les prix dans les hôtels s'en ressentent. De même, gardez en tête que pendant la période du Ramadan de nombreuses interdictions contraindront votre séjour et notamment vos plaisirs balnéaires.
Comment se déplacer ?
Circuler à Dubaï, rien de plus facile. Premier réflexe : le taxi. Ils sont nombreux et facilement reconnaissables à leurs toits de couleurs bleue ou rouge. Tous les chauffeurs parlent anglais, vous n'aurez aucun problème pour vous faire comprendre. On roule bien à Dubaï, évitez toutefois les heures de pointe si vous êtes pressés. Pour une course il faudra compter au minimum 10 dirhams et pas de panique, tous les taxis sont équipés de compteurs.
Le métro de Dubaï est aussi très efficace (bien qu'aussi cher que le taxi). Deux lignes (aériennes) pour l'instant, une rame toutes les cinq minutes en gare qui dessert les principaux spots de l'émirat depuis l'aéroport international jusqu'à la marina sur la route d'Abu Dhabi. Ses impressionnantes bouches d'entrée futuristes recouvertes d'une carapace dorée lui donnent des airs de Star Wars en plein désert! C'est encore plus impressionnant en prenant de la hauteur et notamment depuis les grandes baies vitrées des gratte-ciels donnant sur Sheikh Zayed road. D'une propreté à faire rougir nombre de ses équivalents européens, le métro est aussi entièrement climatisé et automatisé.
Quoi faire ?
Si Dubaï a bien du mal à exister avec une offre culturelle réduite à quelques musées, des paysages inexistants, elle s'est offerte une batterie impressionnante de services et d'attractions tournée vers un tourisme de loisirs: shopping (les produits y sont détaxés), golf, sports nautiques, aquarium, courses de chameaux... Pour les inconditionnels du parachutisme, Dubai s'est doté récemment d'un centre de parachutisme flambant neuf dont les ambitions sont clairement affichées par le fils du Shkeih qui souhaite en faire le meilleur centre au monde.
La législation sur l'alcool étant stricte, tout ce qui est relatif aux divertissements est regroupé dans les hôtels eux-mêmes contraints à certains impératifs. Le débit de boisson doit par exemple être entièrement hermétique -donc caché- aux regards extérieurs et aux musulmans. Dans le même ordre d'idée, les restaurants sont interdits de vendre toute boisson alcoolisée. En somme pour tout ce qui concerne la vie nocturne, écouter de la musique (live ou discothèque), danser... renseignez-vous sur les programmations en place dans les établissements.
Où se loger ?
Dubaï a longtemps communiqué sur son hôtellerie haut de gamme et l'ouverture en 1999 de l'hôtel -autoproclamé- 7* du Burj al Arab a beaucoup participé à sa notoriété. Si l'établissement est régulièrement en tête des classements des voyageurs (le magazine britannique Ultratravel lui a décerné en mai 2013 deux nouvelles récompenses avec celles du " Meilleur hôtel du monde " et de " Meilleur hôtel du Moyen-Orient "), il est talonné aujourd'hui par une armada d'enseignes du luxe et de projets à venir ces prochaines années. Amateur(trice) de luxe, vous n'aurez que l'embarras du choix, les établissements savent rivaliser d'architecture audacieuse, de prestations stupéfiantes ou de localisation pertinente. Néanmoins, si l'émirat communique volontiers sur son image jet-set, il ne doit pas pour autant rebuter les curieux aux budgets plus modestes qui trouveront une gamme d'établissements plus large et diversifiée qu'il n'y paraît (si vous êtes en mal de repères, jetez donc un œil aux hôtels Ibis bien implantés).
Une croisière sur le Creek. La manière la plus économique consiste à négocier avec un chauffeur de bateau-taxi (les abras) pour louer ses services et l'embarcation pendant 30 min à 1 heure. Les 30 min ne devraient pas coûter plus de 50 dirhams. L'option la plus faste concerne les dîners-croisières sur des dhows (bateaux en bois traditionnels) généralement ouverts sur l'extérieur ou des yachts aux allures de mini-paquebots (climatisés, mais avec une galerie le long de la coursive). Sur ces embarcations de standing, le dîner-croisière de 2h30 revient à 250 dirhams. Sinon, vous pourrez toujours louer une voiture pour aller visiter l'émirat d'Abu Dhabi voisin.
* Le désert. A 1 h de route environ, des dunes de sable doré qui virent au terre de sienne le soir. Pour des sensations en 4X4 (le dune bashing)et un barbecue sous les étoiles.
* Voir aussi dans Dubaï ce qu'on attend le moins : une station de ski dans un centre commercial. Ski Dubai dans Mall of the Emirates : 5 pistes, de verte à noire, 400 m pour la plus longue. Une descente de skeleton et une autre de ringo sur neige. Pas besoin de rentrer dans Ski Dubai pour voir la station : une baie vitrée a été aménagée au pied des pistes. Nec plus ultra : des chalets avec vue sur la neige d'un côté et sur la mer de l'autre.
* Pour terminer la journée et observer le plus beau des couchers de soleil, rendez-vous dans les hauteurs de la Tour Burj Khalifa.
Réserver. Investisseurs, architectes, designers et simples curieux, tout le monde vient à Dubaï aujourd'hui et les grandes affluences convergent au mois de février pour le Dubaï Shopping Festival. Côté températures, le climat est dans les normes occidentales de début avril à mi-mai. En été, c'est la fournaise : impossible de rester dehors plus de cinq minutes, d'autant que l'humidité ambiante rend la chaleur encore plus désagréable.
* Prévoyez quand même un minimum de budget pour profiter de l'impressionnant éventail d'activités proposées où le shopping se place en tête de liste.
* Si vous ne supportez pas les grandes chaleurs et si vous ne concevez pas vraiment de passer vos vacances dans des espaces climatisés, évitez les mois de juillet et août où les températures grimpent.
* Evitez le mois du ramadan durant lequel l'émirat tourne au ralenti.
Dubaï est connue pour sa gastronomie du monde entier. On y déguste toutes sortes de cuisines, à l'exception peut-être des plats traditionnels arabes qui sont plus difficiles à trouver et qu'il vaudra mieux, pour le cadre plus typique, goûter au Sultanat d'Oman.
Sur place, vous trouverez beaucoup d'objets chers à rapporter (bijoux en or 22 ou 24 carats, vêtements et accessoires de designers internationaux, parfums customisés dans des flacons de cristal) vendus dans les boutiques détaxés qui alimentent la frénésie des shoppers .