Si la capitale des Emirats vit encore pour l'instant essentiellement du pétrole et de la finance, elle a ces dernières années emboîté le pas à son bouillonnant voisin, l'émirat de Dubaï, et entrepris une véritable politique de développement touristique. On compte aujourd'hui plus de 90 hôtels, les offres de divertissement se multiplient (dont un parc d'attractions consacré à la firme automobile Ferrari ouvert en 2010) et le sport se concentre sur les greens de golf (cinq dont un 18 trous sur " sable ")... avant les grandes inaugurations culturelles à venir : le Musée du Louvre Abu Dhabi doit ouvrir ses portes en 2015, puis le Guggenheim Abu Dhabi en 2017, parmi les cinq projets sur l'île de Saadiyat. Le tourisme balnéaire sur place reste à inventer. Pourtant Abu Dhabi ne manque pas d'atouts : un très beau front de mer, avec sable fin et eau turquoise, et des îles naturelles, un peu comme à Venise. Certaines sont reliées à la ville par une voie sur digue : comme celle qui héberge le Marina Mall et l'Heritage Village. Ce dernier comporte un musée de la vie traditionnelle, un restaurant et une zone de baignade au bord du Creek.
D'autres ne sont accessibles que par bateau ou par hélicoptère, comme Lulu Island (dont les dunes de sable ocre risquent de se hérisser bientôt d'hôtels et de villas privées) ou celle plus lointaine accueillant déjà le développement immobilier des villas Fairmont. L'émirat d'Abu Dhabi n'a pas besoin de construire des îles artificielles, car il en compte 200 naturelles sur les bords d'une côte sablonneuse de 400 km. Résultat : près de 90 000 touristes français en 2018 (soit +21% qu'en 2017). Quant aux voyageurs internationaux, ils ont été 10 millions.
Il y a trois golfs principaux à Abu Dhabi. L'Al Ghazal Golf Club (situé à 400 m de l'aéroport ; on peut s'y rendre dès sa descente de l'avion, même si l'on n'est qu'en transit). L'Abu Dhabi Golf Club by Sheraton (un 18 trous et un 9 trous dans le quartier de Sas Al Nakhl, à 20 min du centre-ville). L'Abu Dhabi Golf and Equestrian Club (un 9 trous dans le quartier de Mushrif, tout près du centre). Il permet aussi de faire des randonnées équestres et dispose d'installations sportives telles que courts de tennis et piscine. Attention, les greens d'Abu Dhabi ne sont pas tous verts : le 18 trous d'Al Ghazal a été aménagé dans le sable uniquement.
C'est de l'oasis de Liwa, située à 220 km au sud-ouest d'Abu Dhabi, qu'est parti l'explorateur Wilfried Thesiger pour traverser le désert d'Arabie (le fameux Quart-Vide qui est le désert le plus aride du monde). Depuis la fin des années 1950, Liwa n'a guère changé et c'est tant mieux ! Sa palmeraie florissante est alimentée en eau par une rivière souterraine. Au programme : flânerie ou pique-nique à l'ombre, randonnée à pied, à dos de chameau, visite de l'ancien fort rénové.
Le Abu Dhabi Shopping Festival a commencé en 1998, soit deux ans après la première édition du Shopping Festival de Dubaï. Côté timing annuel, il prolonge celui-ci : il se déroule tout le mois de mars, une fois que Dubaï est sortie de sa fièvre marchande qui commence juste avant Noël et se termine les premiers jours de février. Quelles différences entre les deux festivals ? A Abu Dhabi, on vient surtout pour acheter et les tarifs soldés sur les produits de luxe (bijoux, montres, maroquinerie) y sont plus intéressants.
Le ski sur les dunes : au mieux, on dévale 20 mètres, car le sable qui descend avec le skieur a tôt fait de le freiner. Par contre, le fameux "dune bashing" ou 4x4 à l'assaut des franges du Rub Al Khali (le désert d'Arabie) réserve quelques sensations fortes. Penser à boucler sa ceinture même si le plafond des véhicules est généralement rembourré. Se renseigner à son hôtel pour réserver l'excursion. Départ en fin d'après-midi et spectacle du soleil couchant en haut d'une dune. Les urbains découvriront en même temps ce qu'est le silence.
Les spécialités émiraties ne sont pas faciles à trouver dans les restaurants, car les locaux les cuisinent chez eux, et lorsqu'ils sortent, ils préférent manger différemment. Favorite de la gastronomie occidentale, la cuisine italienne. Ensuite viennent les sushis et sashimis japonais, très appréciés, puis les recettes chinoise et thaïlandaises. Pour manger oriental, choisir un restaurant libanais ou iranien.
Il y a peu d'artisanat fabriqué sur place. Pour en avoir un aperçu, aller au Women's Craft Center. Sinon, il n'y a plus de souk traditionnel en ville. Des marchés de rue existent, mais ils n'exposent que des marchandises importées (notamment d'Iran). Rassemblées dans des centres commerciaux, les boutiques de bijoux côtoient des magasins d'électronique (tarifs intéressants, surtout pendant le Shopping Festival de mars). Le reste des enseignes est à l'identique des capitales internationales.