Autrefois village de pêcheurs situé au sud de l'entrée du golfe de Suez, sur la côte Est du désert arabique, Hurghada s'étend désormais sur plus de 60 km de côte encombrée d'hôtels imposants et d'un nombre incroyable de chantiers à l'arrêt aligné au bord d'une voie express qui longe, à distance, la mer. Très animée, en hiver surtout, la station vit principalement au rythme des vacances scolaires des Russes, Européens de l'Est, Allemands, Britanniques, Italiens et Français. Par endroits défigurée par une urbanisation effrénée, elle reste pourtant l'une des destinations de bord de mer les plus importantes et les plus prisées d'Egypte. Les tarifs modérément élevés de l'hôtellerie et la richesse des fonds de la mer Rouge expliquent ce durable engouement, particulièrement auprès des plongeurs. Mais Hurghada est également devenue une vraie ville de 250 000 habitants dont 50 000 expatriés, Européens pour la grande majorité, et c'est aussi, avec la petite station de Safaga plus au sud, le seul spot balnéaire qui permet de visiter relativement facilement Louxor à la journée (4 heures de trajet aller, 4 heures retour).
Au Nord, El Gouna est une station intégrée qui forme un ensemble à part et accueille 14 hôtels. Le quartier Nord d'Hurghada c'est Dahar, première zone à avoir été massivement construite. C'est là que situe la vieille ville, le souk et les marchés, la belle mosquée Abed el Minëm Riad et la cathédrale orthodoxe Saint Shenouda. Sheraton street, forme le cœur d'Hurghada, bordée de boutiques, de bars et d'hôtels, elle fait le trait d'union avec Sakkala. En longeant la côte vers le Sud, le quartier de Sakkala est plus récent. La Marina d'Hurghada, ouverte en 2009, y est la vitrine de la station touristique. Bar et restaurants branchés, prix prohibitifs, vue sur les yachts du port. Mais à quelques pas, on retrouve une autre Egypte, l'ancienne marina a été transformée en chantier naval, le petit port de poche accueille le marché au poisson.
Plus au sud encore, les hôtels sont les maîtres de lieux, les constructions se font de moins en moins dense, le désert reprend ses droits mais de nouveaux centres touristiques secondaires se développent, à l'image de Salh Hasheesh, Makadi, Soma Bay... mais nous voilà déjà quasiment à Safaga.
La visite d'une oasis, une méharée ou une excursion en jeep dans le désert d'Arabie et, bien sûr, des jours de plongée le long de la côte ou autour de l'île de Tiran. De la planche à voile, du kitesurf et d'autres sports nautiques peuvent être pratiqués sans modération... Cependant, il faut être très prudent si vous pratiquez le kitesurf lorsque le vent souffle fort... Il est préférable d'éviter de le pratiquer dans ses conditions lorsqu'on est débutant.
Les fonds marins restent incontestablement la plus belles choses à voir à Hurghada, même si ce n'est qu'en snorkeling ou en sous-marin de tourisme.
Hurghada est une station balnéaire sortie de nulle part entre mer et désert. Certes, une vie locale s'est développée dans le centre ville et autour du marché aux légumes et du petit port de pêche, mais cela reste une destination de vacances et non de voyage.
Il fait extrêmement chaud sur les rives de la mer Rouge en été. Et la plupart des hôtels poussent la clim à fond. Attention aux chocs thermiques! Et plus globalement, la destination est plus conseillée à la mi-saison, nettement plus supportable.
Vous pouvez essayer les mezzés (savoureuses sauces où l'on trempe le pain), le foul (purée de haricots assaisonnée au jus de citron, aux herbes et à l'huile d'olive), le houmous (purée froide de pois chiches à l'huile et à la pâte de sésame), les feuilles de vigne farcies, la viande grillée, les légumes farcis, l'agneau farci, les feuilles de brick, la pastèque, les dates, les baklavas, les abricots secs... Quant aux boissons, vous pouvez essayer le carcadé, les vins égyptiens ou le thé à la menthe...
Quelques agates du désert, toute la panoplie des pyramides, sphinx et autres obélisques dans toutes les dimensions et tous les matériaux... vous pourrez ramener ce que vous voulez d'Hurghada, tant qu'il ne s'agit pas d'éléments prélevés sur les massifs coralliens.