Publié le 11/10/2018
Ou tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les coulisses d'un avion sans jamais avoir osé le demander. Et peut-être auriez-vous préféré ne pas demander...
« L'oxygène que vous respirez dans un avion est effectivement l'air comprimé provenant des moteurs. Une partie (25 %) est destinée au cockpit, le reste est destiné aux passagers. L'air quitte l'avion par un petit trou dans l'arrière du fuselage », d'après un pilote anonyme. - © cookelma/123RF
« Sur de nombreux avions, il est possible de débloquer les toilettes depuis l'extérieur. Grâce à un mécanisme dissimulé derrière le badge d'interdiction de fumer sur la porte, il suffit de soulever le rabat vers le haut et de faire glisser le verrou pour déverrouiller », nous apprend un autre steward. - © TEA / 123RF
Les lumières tamisées à l'atterrissage sont destinées à vous préparer à l'évacuation, pas à dormir. « Quand un avion atterrit la nuit, ils obscurcissent les lumières intérieures au cas où vous devriez évacuer à l'atterrissage... les yeux sont déjà habitués à l'obscurité de sorte que vous serez en mesure de mieux voir une fois en dehors de l'avion », raconte un steward. - © TEA/123RF
En outre, il y a une chance très probable que votre tablette se révèle être un nid à microbes. D'après une hôtesse de l'air affichant 20 ans d'expérience, « Je n'ai jamais vu les tablettes nettoyées ou désinfectées une seule fois en plusieurs années de service chez Southwest. En revanche, j'ai souvent vu des mamans changer leur bébé dessus et laisser trainer les couches là où les passagers du vol suivant vont déjeuner ou dîner ». - © Rafael Ben-Ari/Chameleons Eye/123RF
« Le commandant de bord a tous les pouvoirs lorsque les portes sont fermées. Il est autorisé à mettre les passagers en état d'arrestation, à dresser des amendes et même à recueillir les dernières volontés d'un passager qui va mourir », dixit un co-pilote anglais. - © Andres Rodriguez / 123RF
Selon les affirmations d'une hôtesse anonyme, « nous pouvons offrir un surclassement en classe affaires ou en première classe une fois que les portes de l'avion sont closes. Nous ne le faisons pas très souvent, en partie parce que sur certaines compagnies aériennes, nous devons présenter un rapport expliquant pourquoi nous l'avons fait, en partie parce nous devons disposer d'un repas correspondant et en partie parce que les cabines avant sont souvent pleines ». - © TEA/123RF
« Entre 43 et 54 % des pilotes reconnaissent d'eux-mêmes avoir déjà dormi alors qu'ils pilotaient un avion de passagers », affirme un pilote à la retraite. - © Monika Wisniewska / amaviael/123RF
D'après Georges, expert en transport aérien, « les gens prennent les gilets de sauvetage situés sous le siège comme souvenir. C'est une infraction vile et punissable, alors que les compagnies aériennes ne vérifient pas chaque siège au début de chaque journée. Un avion pourrait faire plusieurs voyages dans la journée, au cours desquels un passager pourrait voler un gilet de sauvetage mettant ainsi en péril les passagers des vols suivants. J'ai donc appris à vérifier si le gilet de sauvetage est bien là ». - © alaskla/123RF
Toujours selon Georges, « il s'agit de poignées de maintien, pas pour les passagers, mais pour le personnel de bord ! Dans une évacuation d'urgence où la panique s'installe, nous avons constaté que les personnels de bord placés de chaque côté de la sortie, sont bousculés, piétinés et parfois projetés en arrière par les passagers, dans leur urgence à quitter l'avion. Les poignées sont là pour veiller à ce que les agents de bord restent près des portes... » - © TEA / 123RF
Pour cette hôtesse opérant sur une compagnie française, « lorsque vous demandez un jus de fruit ou un coca, il vous est généralement servi dans un verre en plastique depuis une canette qui demeure en partie remplie. Elle servira au client suivant, faisant ainsi faire des économies à la compagnie. Vous pouvez poliment demander à votre hôtesse qu'elle vous serve l'intégralité de la canette. C'est le règlement, mais on ne vous le dit jamais ». - © Matej Kastelic / 123RF
« Si les masques à oxygène tombent, ils offrent environ 15 minutes d'air respirable. Cependant, c'est plus que suffisant pour que le pilote nous amène à une altitude plus basse où nous pourrons respirer normalement, sans assistance » , rassure un pilote. - © Alexander Podshivalov / 123RF
Les personnels navigants retiennent parfois votre dîner en espérant que vous vous endormirez. « Sur les vols de nuit, nous retardons parfois le service de repas aussi longtemps que nous pouvons, en espérant que les passagers vont s'endormir et que nous en aurons moins à faire... », affirme une hôtesse opérant sur une compagnie anglaise. - © limonzest/123RF
Pour Gruntman, steward, « il ne faut JAMAIS boire de l'eau à bord qui ne vienne pas d'une bouteille. Il ne faut même pas la toucher. La raison : les raccordements de purge des toilettes et de remplissage d'eau potable se trouvent à quelques centimètres l'un de l'autre, et l'opération est souvent effectuée par le même technicien... » - © jannoon028/123RF
D'après une hôtesse anonyme, sur certaines compagnies « le personnel de bord n'est plus payé à partir de son arrivée à l'aéroport comme c'était le cas auparavant, mais seulement lorsque les roues de l'avion quittent le sol. Il peut parfois s'écouler des heures entre le moment où nous nous présentons au travail et celui où nous sommes en l'air. Les compagnies aériennes ont des politiques différentes, mais pour nombre d'entre elles, c'est une façon de faire des économies ». - © Tyler Olson / 123RF
Les pilotes se font servir des repas séparés dans le cas où l'un des deux tomberait malade. « Les deux pilotes vont consommer des repas différents et ne peuvent pas partager. En cas d'intoxication alimentaire, il en reste toujours un pour faire atterrir l'avion ». - © Andres Rodriguez / 123RF
C'est la hantise de beaucoup de voyageurs : voir le contenu délicat de sa valise détruit par un maniement rugueux durant le transport. En étant optimiste, on peut penser qu'à la vue de la mention « Fragile », le personnel s'occupera du bagage avec soin. Cependant, une fois dans la soute de l'avion, la précieuse cargaison subira le même traitement que n'importe quel autre barda. - © Gualtiero Boffi / 123RF
C'est dans notre nature, dès qu'on peut se mettre à son aise, on le fait sans crier gare. Par contre dans un avion, les passagers ne sont pas seuls et malgré l'air conditionné, certaines odeurs sont tenaces. Surtout, les avions sont plutôt sales et remplis de microbes. Et quand les appareils sont nettoyés, les produits utilisés ne sont pas forcément hygiéniques ou efficaces après de multiples passages quotidiens. - © Sergei Aleshin / 123RF
« Ladies and Gentlemen, ici votre commandant de bord qui vous parle. On a un problème ! ». Situation probable, déclaration impossible. Les pilotes ne mentent pas, ils gardent simplement une confiance à toute épreuve en utilisant un langage bien précis pour ne pas effrayer l'auditoire. Quoi qu'il arrive le destin des passagers est entre leurs mains. En attendant, « Stay Calm and breathe. ». - © gstockstudio / 123RF
C'est particulièrement le cas pour les vols long-courriers. Malgré la qualité toute relative de la nourriture, il ne faut pas hésiter à demander du rab à l'équipage. Les plats sont déjà cuits et tout reste terminera à la poubelle. Pas de gâchis et un ventre plein. C'est du gagnant-gagnant et puis ça occupe un peu. - © Matej Kastelic / 123RF
Les hôtesses et stewards ne suivent pas les mêmes règles que les passagers quand il s'agit de téléphone cellulaire. Pour Audrey, hôtesse en exercice, « dès que nous avons ordonné à chacun d'éteindre tous les appareils électroniques, nous passons à l'arrière, sortons notre téléphone et commençons à envoyer des SMS pour prévenir nos familles que le vol sera à l'heure... ». - © leaf/123RF